La direction générale de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a indiqué lundi que la reprise totale du travail de ses employés se fera progressivement conformément aux orientations des pouvoirs publics et aux dispositions prises au niveau interne face à la pandémie du coronavirus.
“En réponse à des informations diffusées récemment, sur les réseaux sociaux sur une probable reprise générale du personnel de l’Entreprise le 31 mai 2020, la direction générale de Sonatrach rappelle que la reprise des employés se fera progressivement tout en se conformant aux orientations prises par les pouvoirs publics et aux dispositions de la note interne relative à la reprise progressive de l’activité”, précise la compagnie dans une note d’information diffusée sur sa page Facebook.
“Les responsables des activités et des structures ont été chargés d’informer leurs collaborateurs de cette reprise progressive selon un planning établi par leurs structures administratives”, ajoute la même source.
Selon cette note, les employés seront également informés individuellement conformément au planning de chaque structure sur la reprise de l’activité.
Dans ce contexte, la direction générale de Sonatrach a invité ses employés à “ne pas prendre en considération les informations publiées sur les réseaux sociaux et les sites inconnus et non crédibles” et à “se référer à la page officielle Facebook et aux notes diffusées sur la messagerie interne de l’entreprise”.
OIT: des orientations pour un retour au travail sûr et sain durant la pandémie
Les politiques de retour au travail durant la pandémie de COVID-19 devraient se fonder sur une approche centrée sur l’humain, qui place les droits et les normes internationales du travail au cœur des stratégies économiques et sociales, a recommandé l’Organisation internationale du travail (OIT), dans un document publié sur son site web.
La note d’orientation, intitulée “A safe and healthy return to work during the COVID-19 pandemic” (Un retour au travail sûr et sain durant la pandémie de COVID-19) se base sur des documents d’orientation spécialisés de l’OIT et les normes internationales du travail, qui fournissent un cadre normatif pour créer des conditions de retour au travail sûres.
Le document d’orientation indique que les travailleurs doivent se sentir en sécurité sur leur lieu de travail et protégés aussi bien contre les risques directement liés au COVID-19 que contre les risques indirects, en particulier les problèmes psychosociaux ou les risques ergonomiques liés à des postures de travail inconfortables ou à des équipements inadaptés lorsqu’ils travaillent à domicile. Les travailleurs doivent avoir le droit de se retirer d’une situation de travail “dont ils ont des motifs raisonnables de penser qu’elle présente un danger imminent et grave pour leur vie, leur sécurité ou leur santé ” et, ce faisant, ils “doivent être protégés contre toute conséquence injustifiée”, souligne le rapport.
Le document propose que chaque milieu de travail, chaque emploi ou chaque groupe d’emplois fasse l’objet d’une évaluation avant le retour au travail, et que des mesures préventives soient mises en œuvre pour garantir la sécurité et la santé de tous les travailleurs, selon une hiérarchie des mesures de prévention.
Pour les personnes qui continueront de travailler depuis chez elles, “le risque d’infection dans un contexte professionnel peut être éliminé”.
Pour tous ceux qui retourneront sur leur lieu de travail, la priorité doit être accordée aux solutions qui prévoient de remplacer les situations dangereuses par des situations moins dangereuses, recommande l’OIT.
Elle propose dans ce sens d’organiser des réunions virtuelles plutôt que présentielles. Mais “lorsque cela n’est pas possible, une combinaison de mesures de contrôle techniques et organisationnelles sera généralement nécessaire pour prévenir la contagion”.
Si les mesures à mettre en œuvre sont propres à chaque lieu de travail, elles peuvent consister, en plus des pratiques de nettoyage et d’hygiène, à installer des barrières physiques comme des vitrines de protection en plexiglas, à améliorer les systèmes de ventilation, ou à adopter des horaires de travail flexibles, lit-on dans le document.
Les orientations rappellent également que l’utilisation d’un équipement de protection individuelle approprié peut être nécessaire pour compléter d’autres mesures -en particulier pour les professions les plus dangereuses-, et que cet équipement doit être fourni gratuitement aux travailleurs.
Par ailleurs, l’organisation onusienne estime qu’il conviendrait de tenir compte des besoins des travailleurs les plus exposés aux maladies graves, notamment les travailleurs âgés, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’affections préexistantes, les réfugiés, les migrants et les personnes travaillant dans le secteur informel.
Le document soutient que le dialogue social-qui réunit des gouvernements et des organisations d’employeurs et de travailleurs- sera déterminant pour établir des politiques efficaces ainsi que la confiance nécessaire pour un retour au travail en toute sécurité.