Jalil Mehnane

Il était jadis l’un des joyaux des structures sportives à Oran, il pleure aujourd’hui sont sort. Abandonné, sale et insécurisé, le complexe sportif des Castors « Chenior Sidi El Arbi » incarne le laisser-aller qui a touché plusieurs structures pourtant chers aux Oranais, notamment les lieux de de la pratique sportive. Ni la commune d’Oran qui est la responsable de ce lieu, ni la direction de la Jeunesse et des Sports, ni encore les responsables de la wilaya d’Oran n’ont daigné s’en occupé et lui redonner son éclat d’antan et surtout la vie. Il y a quelques années seulement ce complexe regorgeait de jeunes pratiquant chacun son sport favori, entre foot, arts martiaux et jogging. Aujourd’hui, il est peu sollicité à cause de l’état d’insalubrité dans laquelle il patauge et le manque de sécurité qui y règne, en l’absence de portes et d’agents de gardiennage. Le complexe sportif des Castors est devenu un refuge pour les alcooliques, les couples en quête d’intimité et les voyous et malfrats en quête de proies. Tout cela à cause de l’abandon total des responsables locaux qui ont tardé à entretenir ce complexe des Castors.

Sur place, on a pu constater de près la saleté qui jonche les lieux, et mauvaises herbes qui envahissent les espaces. A la tombée de la nuit, le lieu plonge dans le noir puisque l’éclairage public est défaillant. Le complexe sportif des castors est livré à la décadence. Une source proche de l’APC nous a confirmé que le lieu est resté en ballotage entre la commune et la DJS, tout en assurant qu’une opération d’aménagement est en perspective. Mais pourquoi attendre pour que la situation se détériore à ce point, l’entretien du lieu aurait fait économiser l’enveloppe conséquente des travaux d’aménagement et d’un grand projet à coup de centaines de millions si ce n’est de milliards.

Un manque de lieux de pratique sportive

Pour la plupart des amateurs de sport, le complexe des Castors et le lieu idéal pour pratiquer leur hobby, car il était clôturé et sécurisé notamment pour les femmes qui le sollicitaient justement pour ces critères. Il est impératif de le reprendre en main, de placer une équipe qui veillera sur l’entretien du lieu et d’assurer les bonnes conditions pour les sportifs. « Le complexe est un peu isolé, que ce soit à l’intérieur ou devant l’infrastructure, la sécurité des personnes et de leurs biens est primordiale, chose qu’on ne trouve pas actuellement, auparavant, l’ambiance qui régnait ici était formidable, grands et petits tout le monde se sentait à l’aise au complexe, on espère que les responsables prendront en charge ce lieu magnifique, qui mérite plus d’attention » nous dira un père de famille à la fin de sa séance de footing.

L’abri des associations sportives

En cette période de préparatifs aux Jeux Méditerranéens qui se dérouleront à Oran en fin de juin 2022, la plupart des infrastructures sportives sont en travaux d’aménagement à l’image du Palais des Sports Hammou Boutlélis, et la piscine de M’dina J’dida, d’autres ne sont pas accessibles comme le stade Ahmed Zabana, ce qui a amoindri les alternatives pour les sportifs amateurs et les équipes professionnelles toutes disciplines et catégories confondues, dont la plupart opte pour le Complexe des Castors, qui n’est malheureusement pas à la hauteur.
Une seconde jeunesse au complexe satisfera les Oranais qui sollicitent ce lieu, et constituera un plus pour le sport à Oran, puisque l’endroit compte en plus des stades de foot, une grande salle omnisports qui pourra régler le problème de plusieurs équipes et associations sportives.

La double gestion pose problème

La double gestion de ce complexe sportif assurée par la DJS et l’APC pose un problème causé par un manque de synchronisation entre les deux parties. le complexe des Castors est constitué d’une partie inférieure comptant un stade doté d’une pelouse synthétique, une piste en tuf et la salle omnisports, et la partie supérieure qui abrite le stade doté de gazon naturel, compte une piste d’Athlétisme et une salle de sport, clôturé. Construite au début des années 90, cette infrastructure a été gérée par la commune d’Oran, avant de passer sous la houlette du Mouloudia d’Oran pendant 3 ans, et récupéré après par l’APC qui l’a baptisé Chenior Sidi El Arbi.