Fouzia Hamra
Les habitants de la cité des 120 logements de hai Fellaoucen ex El Barki, reviennent à la charge interpellant le nouveau wali d’Oran, Messaour Djari et les hautes autorités du pays à propos du détournement d’une assiette de terrain destinée à abriter un espace vert. Ce terrain a été clôturé il y a quelques années par un promoteur immobilier en vue d’y réaliser un ensemble immobilier composé de deux tours. Cet espace est en su transformé en décharge sauvage d’où se dégagent des odeurs nauséabondes. Dans une lettre accompagnée d’une pétition signée par les riverains, ces derniers relèvent que ce promoteur a déraciné les arbres centenaires qui ornaient cet espace considéré d’antan comme le poumon du quartier. Les signataires de la pétition, indiquent que « la nature du sol qui est marécageux ne pourra contenir les deux tours prévues par le promoteur qui ne détiendrait pas de documents justifiants son appropriation de cet espace.». « Lorsque le terrain était accessible à tous on le traversait pour parvenir au grand boulevard actuellement on est obligé de passer par une station d’essence pour sortir du quartier ou carrément faire un détour. Il est inconcevable que notre quartier soit dépourvu d’espaces verts et que le seul terrain qu’on espérait voir transformer en aire de jeux pour nos enfants soit attribué à un particulier.», dira un habitant de la cité des 120 logements. D’autres riverains relèveront le danger qu’ils encourent en passant par la station d’essence dont le gérant a, à son tour relevé le danger du projet des deux tours et sa non faisabilité. En fait, ce dernier a signalé à Naftal, le lancement des fouilles à proximité de sa station de service.
Naftal a alors dépêché, une commission d’inspection sur terrain qui a établi un rapport disant que, « cette construction ne respecte aucunement les distances de sécurité qui régissent les installations classées pour ne citer que la présence de la limite de la bâtisse par apport aux évents des cuves carburant, un équipement qui permet le dégagement des vapeurs carburants et cela de 5 mètres de distance (distance quasi insuffisante) ». Ce rapport a été transmis par NAFTAL au délégué du secteur urbain Felaoucen, l’informant en conclusion que « cette bâtisse est trop proche de la station et que les réservations de sécurité ne sont pas respectés. ».
Ni le rapport de Naftal datant de 2018 ni la mobilisation citoyenne des habitants de la cité des 120 logements de hai Fellaoucene ex El Barki, qui se poursuit depuis 2014 n’ont eu d’écho auprès des responsables locaux.
Cependant sous l’ère de l’Algérie Nouvelle et suite au déracinement de la « issaba », les habitants de la cité des 120 logements El Barki reviennent à la charge pour récupérer leur espace vert, « Notre appel est lancé au wali d’Oran comme premier responsable de la wilaya, nous solliciterons aussi l’intervention de notre Président de la République si au niveau local, rien n’est fait contre les prédateurs du foncier. ».