A.Sahraoui

A partir de demain, 10 novembre 2020, le confinement de 20h00 à 05h00 sera instauré pour les habitants de la wilaya d’Oran dans le cadre du dispositif adopté par les pouvoirs publics dans la gestion de la crise sanitaire. La même mesure est prise pour 28 autres wilayas du pays où les cas de COVID 19 ont enregistré une recrudescence ces derniers jours.

A Oran, avant l’adaptation des horaires de confinement partiel à domicile, les décisions prises contre les contrevenants aux mesures de préventions et de respects contre le covid-19, ont poussé les Oranais à prendre au sérieux les avertissements concernant les sanctions prévues dans ce sens. Hier, aussi bien les chauffeurs de bus et les receveurs, les taxieurs, les propriétaires de magasins et le simple citoyen, ont visiblement et en grande majorité adhéré au port des bavettes. Dans les moyens de transport des voyageurs, les chauffeurs comme les receveurs, ne cessaient pas de rappeler aux usagers qui montaient de bien vouloir porter leurs bavettes. Même réaction constatée, chez les commerçants qui poliment priaient les consommateursde mettre leurs masques avant de rentrer. Les citoyens, s’exécutaient sans commentaires. Ceux qui ne le portaient, s’excusaient en jurant de le porter la prochaine fois. Les commentaires, concernant les possibles sanctions encourues pour les réfractaires abondaient tous dans le bon sens en trouvant logique de telles punitions, car disent-ils, « ils (les autorités), ont raison de prendre de telles sanctions envers ceux qui jouent avec notre santé et celles de nos proches. Si ces inconscients ont envie de se suicider, qu’ils aient le faire seuls, sans nous entrainer pour autant dans leurs sillages ». D’autres interviennent à leur tour « Il est inconcevable et incroyable, de voir des gens sortir avec leurs petits-enfants, sans bavettes, alors que le virus est omniprésent et toujours aussi mortel qu’au début. Faut-il qu’il y’est des milliers de morts quotidiennement, comme c’est le cas en Europe et en Amérique, pour que nous réagissons. Il serait alors trop tard, pour réparer les dégâts », un autre rappelle aux présents d’un ton assez coléreux « n’oublions pas ce qui s’est passé lors du déclenchement de ce maudit virus, quand nos hôpitaux étaient submergéspar le nombre des malades atteints par le covid -19 et ce qu’a souffert le corps médical dont certains, sont morts en service (Allah yarhamhoum). Voulez-vous, que l’on revive encore une fois cette angoisse et ce stress ? Franchement, ce serait plus que suicidaire que de négliger les mesures de préventions et de vigilance, qui ne coûtent absolument rien, si ce n’est que de porter des bavettes, de se laver les mains avec de l’alcool hydro- alcoolique et de respecter la distanciation » conclut-il en quittant le groupe. Devant la recrudescence, des cas positifs dans la wilaya d’Oran, au point aux les hôpitaux ont été mis en alerte, les décideurs du pays, ont revu de leur côté à la hausse, les mesures de sanctions, afin de mettre un frein à l’aggravation de la situation à défaut de le stopper définitivement.