Jalil M.
Hier matin, une cinquantaine de cabanes et autres petites constructions servant d’abris pour les petites embarcations des pêcheurs dans la localité de Cap Blanc, ont été éradiquées par les services de l’APC, accompagnés par un important dispositif sécuritaire. Les bulldozers étaient sur place dés les premières heures de la matinée, notamment les services de sécurité qui ont bouclé le périmètre interdisant aux pêcheurs de se rendre dans leurs abris au moins pour retirer leurs biens. En fait, les pêcheurs de Cap Blanc ont essayé de s’opposer à cette démolition d’autant plus qu’ils n’ont pas reçu de mises en demeures de la commune ou de tout autre instance les avertissant de cette décision. L’un des pêcheurs dira : « On se demande pourquoi cette opération a été lancée, nos abris à bateaux, dont certains datent des années 60 ne dérangeaient personne, puisqu’on est loin de la grande plage qui reçoit les estivants.» . Un autre rétorquera, « Nous vivons de la pêche, c’est notre gagne-pain de père en fils, dans cette localité où il n’y a rien, le maire est au courant de cela mais il ne nous a même pas averti. ». En colère les pêcheurs lanceront, « Comment se fait-il que nos locaux soient démolis sans prétexte sans qu’on reçoive de mise en en demeure, on aurait pu au moins faire sortir nos biens, nos ustensiles de pêche et autres on gardait nos biens dans ces abris. Il y a anguille sous roche, certainement. D’ailleurs, dans d’autres daira d’Ain Turck, les garages à bateaux se sont transformés en villas et résidences recevant des locataires mais personne ne semble déranger.». Furieux, les propriétaires de ces abris à bateaux, annoncent une protestation aux portes de la mairie d’Ain El Karma. Cette éradication des locaux qui datent de plusieurs décennies a-t-elle été menée dans le cadre de la lutte contre les habitations et les baraques illicites et précaire ou derrière cette initiative se cache un projet touristique accordé à un investisseur privé ? L’avenir proche nous le dira.