Jalil-H.N
Après une grève de deux jours les 3 et 4 janvier en cours, les agents de contrôle relevant de la direction du Commerce à Oran ont renoué hier avec un mouvement de trois jours en réponse à l’appel du syndicat national des travailleurs du ministère du Commerce. Hier, les grévistes se sont rassemblés devant le siège de la direction affirmant qu’ils campent sur leur position jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Selon un communiqué officiel, ce nouveau débrayage a pour but de rappeler la tutelle de la situation socioprofessionnelle que vivent les fonctionnaires notamment les agents de contrôle sur le terrain. Dans la plateforme de revendications, les grévistes ont dénoncé l’attitude de la direction générale de la fonction publique qui a refusé la modification apportée sur loi fondamentale du secteur et du décret exécutif 11-205. Ils déplorent également le retard enregistré par les services de la Justice dans le versement des sommes collectées relatives aux PV établis par les agents de contrôle selon la loi 06-238. L’indemnité forfaitaire des revenus communs (IFRC) dont ils ne perçoivent que 25%. Les agents réclament également leur part des revenus du centre national du registre du commerce (CNRC) selon la proposition du syndicat national au ministère du Commerce. Par ailleurs, le rééchelonnement de 1962 fonctionnaires ayant plus de 10 ans d’expérience n’a toujours pas été autorisé par la tutelle, selon eux, certains ont atteint les 28 ans de service sans bénéficier de la moindre promotion. Dans ce cadre, ils réclament l’ouverture des postes budgétaires pour les travailleurs qui ont eu des diplômes au cours de leur période de travail. Le syndicat des travailleurs du ministère du Commerce appelle les responsables du secteur à effectuer des réformes sur les lois en vigueur relatives au contrôle des activités commerciales notamment la protection du consommateur et la répression de la fraude.
Concernant la prime de risque lié à la propagation du Covid-19, les représentants des agents de contrôle affirment que celle-ci n’a pas été reçue jusqu’à ce jour, alors que ces fonctionnaires étaient confrontés au risque de la contamination, en exerçant leurs missions en pleine pandémie. Selon le syndicat, la grève du début du mois a été largement suivie atteignant les 86 et 87% lors des deux jours.