A.Sahraoui
Un rapport accablant sur l’état du secteur de la santé publique dans la daïra de Sfisef, émanant de l’Académie de la Société Civile Algérienne de la Daïra précitée, met en lumière les carences enregistrées au niveau de ce secteur. Ainsi donc, les services de la santé sont dépourvus de scanner lTDM, alors que la masse de la population au niveau de la Daïra, dépasse les 60.000 habitants. Les malades de Sfisef faute de cet appareil, ne pourront subir les examens pour étudier les surrénales et l’ensemble du tronc (thorax, abdomen, pelvis) et sont donc contraints de se rendre au chef-lieu de la wilaya ou aux villes limitrophes, avec tout ce que cela implique comme dépenses financiers et tracasseries du transport et hébergements. Le manque flagrant de médecins spécialistes, est aussi cet aléa que rencontrent les citoyens de la daïra, il est aberrant qu’une grande ville comme Sfisef soit dépourvue de spécialistes. La situation devient alarmante quand il s’agit du manque des ambulances et que même si elles s’y trouvent, soit elles sont en pannes, soit elles ne sont pas équipées. En cas d’urgence, chacun sa méthode et son moyen de transport. Avoir un centre de dialyse mais qui ne fonctionne pas, c’est pas logique et c’est à se demander pourquoi l’avoir donc installé ? Pour les femmes enceintes, faut prier pour que l’accouchement ne survienne pas le soir, car au service de maternité, non seulement la permanence des spécialistes n’est pas assurée, mais le poste de contrôle de la clinique de maternité n’est pas non plus adéquat, vu qu’il ne dispose pas de sanitaires (toilettes) réservés aux travailleurs. D’ailleurs même Les agents de sécurité internes, sont dépourvus d’une tenue officielle. Selon le rapport, un bienfaiteur aurait fait don d’un appareil de mammographie pour le dépistage précoce du cancer des seins, qui n’a jamais été utilisé, comme c’est le cas pour le centre de la dialyse, malgré que l’établissement publique de santé dispose d’un spécialiste en radiologie. Ce dernier qui est affecté au CHU, ne peut aussi utiliser au niveau des urgences, l’appareil de radiologie car il est en panne depuis un mois. Les malades rencontrent aussi des difficultés pour faire des analyses médicales exigées vu l’insuffisance de laboratoires d’analyses avec en sus l’interdiction aux externes de subir des analyses (test). Toutes ces défaillances sont sans doute dues à l’absence d’un hôpital dans la ville de Sfisef, pourtant ce ne sont pas les fausses promesses concernant l’hôpital de 120 lits, qui ont manqué ces dernières années. En cas de force majeur, faudra donc songer à se rendre à l’établissement publique de Sidi Bel Abbès, déjà en surcharge.