Jalil M.

A l’instar de tous les pays du monde, l’Algérie a célébré hier la journée internationale des droits des femmes, une occasion pour évoquer le supplice que subissent certaines femmes au sein de notre société. En effet, en dépit du progrès réalisé par notre pays à travers les années précédentes, avec plus de droits et davantage d’intérêts accordés à la gent féminine, les cas de violence faite aux femmes sont encore présents dans les foyers algériens. Des conjointes, des sœurs et même des mamans qui sont battues, dont plusieurs ne déposent pas plaintes, ce qui pourrait rendre le chiffre enregistré chaque année, encore plus élevé. A Oran, les services de la sûreté de wilaya ont traité durant l’année 2020 pas moins de 343 plaintes de femmes battues et maltraitées par des membres de leurs familles ou de leur entourage.
Cette hausse reflète la violence qui s’est incrustée dans la société et au sein de certaines familles oranaise, où la femme est une proie facile à toute forme d’agression et de violence physiques et psychologiques.
D’après la DAS, les agressions et violences faites aux femmes aux foyers ou les mères-célibataires et même des filles au sein de leurs familles respectives connaissent, chaque année, une augmentation sensible. Les instances sécuritaires et juridiques traitent à leur tour de plus en plus de cas en relation avec ce phénomène, dont le pourcentage ne cesse d’augmenter d’année en année, d’où la nécessité de réfléchir à des stratégies adéquates avec la réalité du phénomène.
Le changement de méthodes de lutte contre un phénomène pareil doit se concrétiser en premier lieu dans le domaine juridique, en adoptant des lois permettant la protection des personnes de sexe féminin. Le deuxième axe doit se porter sur le volet social en élargissant les aides sociales, en touchant, entre autres, le système éducatif dans les écoles et en multipliant les programmes de sensibilisation.