Jalil. M
Après une accalmie de plusieurs mois, la situation épidémiologique des cas positifs au Covid-19 et ses variants britannique et nigérian connait une courbe ascendante ces derniers jours, d’où la nécessité de renouer avec les gestes barrières et la distanciation sociale pour éviter la propagation du virus et surtout un probable durcissement du confinement. A Oran les services sanitaires comptent près de 40 cas des variants du Covid, qui sont plus contagieux et plus dangereux pour la santé de l’être humain, car ils s’attaquent directement au système respiratoire de la personne contrairement au premier virus du Covid-19 qui s’installe d’abord au niveau du nez ou de la gorge, et parfois ne s’attaque pas aux poumons. Les différents établissements de santé de proximité (EPSP) de la wilaya reçoivent les cas de citoyens porteurs du virus. Ces citoyens ne sollicitent pas les grands hôpitaux de la wilaya à l’instar du CHUO, l’EHU, l’EH de Chteïbo et d’El Mohgoun, mais se dirigent directement vers la polyclinique la plus proche afin de consulter le médecin. Les cas graves et présentent des signes d’atteinte avancée du virus, sont transférés vers l’hôpital de Chteïbo, parfois dans un état critique. « Nous recevons parfois des patients en stades finales qui meurent malheureusement, deux à trois heures après leur admission », a déclaré une responsable de l’hôpital Hai El Nedjma spécialisé dans la prise en charge des cas confirmés du covid 19. Dans ce service une moyenne de 08 patients sont admises par jour. Sputnik V et pas Astra-Zeneca ou Sinopharm A l’avis de tous les médecins spécialistes, même si l’immunité collective enregistre un taux très élevé selon les enquêtes épidémiologiques réalisées par la DSP, la vaccination demeure la solution la plus sûre. Ils exhortent aux citoyens de s’inscrire davantage que ce soit au niveau des EPSP ou sur la plateforme numérique sur le site internet, afin de prendre ce vaccin. . Mais le manque d’engouement des citoyens pour la vaccination a été accentué par les cas ayant enregistré des effets secondaires en Europe notamment après avoir reçu la première injection du vaccin britannique l’Astra-Zeneca, du coup, une appréhension est née de ce vaccin ainsi que du chinois Sinopharm qui sont disponibles en Algérie. « Des citoyens qui se sont inscrits dans notre établissement ont refusé d’être vaccinés par l’Astra-Zeneca ou Sinopharm, ils nous ont demandé le vaccin russe Sputnik V, qui n’est pas disponible, d’autres nous posent des questions sur les effets secondaires que peuvent engendrer ces vaccins, c’est l’appréhension à l’algérienne » nous dira un médecin dans un EPSP à Oran. L’Etat s’attèle à accélérer la campagne de vaccination à travers les wilayas les plus touchées afin d’endiguer cette pandémie qui semble féroce. Mais cela passe d’abord par les démarches de l’importation des lots de vaccins, qui sont lentes à cause de la forte demande enregistrée ces derniers mois de la part des pays européens et asiatiques notamment l’Inde qui a carrément dysfonctionné la stratégie de l’OMS, à cause de la situation grave qu’elle traverse avec le fameux variant indien qui fait des milliers de morts chaque jour en Inde. L’ouverture de l’usine qui va produire sous licence le vaccin russe Sputnik V serait la meilleure chose qui puisse arriver à notre pays. D’ailleurs le Président Tebboune a ordonné, mardi, de procéder immédiatement et sans délai à la mise en œuvre du projet de fabrication du vaccin russe anti-covid19 +Spoutnik V+ dont les premières doses seront fabriquées par le groupe Saidal en septembre prochain. La production locale des vaccins constitue une étape stratégique et prospective devant assurer la souveraineté sanitaire de notre pays.