Younes Zahachi
Le CET de Hchem, devant conjuguer la réalisation d’opérations de tri sélectif ainsi qu’une station de traitement du jus de poubelle, le lixiviat est loin d’assurer sa mission. Techniquement, ce CET comprend une station d’épuration et de traitement ainsi que des filtres à déchets d’un coût de 20 milliards et des unités de tri d’une valeur de 19,9 milliards de centimes plus un incinérateur de déchets spéciaux et une unité de compostage, ainsi que deux tranchées ayant une capacité totale de 455.000 m3 pouvant traiter 1,2 millions de m3/an.. Dans la réalité, le triage se résume à des opérations de récupération de chiffons pour le compte d’un tiers lesquelles sont effectuées par quelques ouvriers, dans des conditions quasiment inhumaine. Au lieu de parler d’un CET il aurait été logique de dire « un complexe intégré » composé d’un centre de tri sélectif de déchets et d’une unité de production de composts. Rappelons quand même que l’unité de tri depuis qu’elle a été concédée toute neuve par un organisme Belge (AGID) à la faveur d’une coopération bilatérale, demeure abandonnée sous un abri de fortune, avec les restes de son emballage en plastique. Ce CET devait recycler les 60% des végétaux produits par le secteur de l’agriculture et de la consommation humaine (De Souk Ellil, la restauration, à la poubelle ménagère) et du coup, c’est la production d’engrais organique de label « Bio » qui a été bipassée en pure perte depuis qu’il en a été question en 2018. Maintenant, s’agissant de l’unité de triage abandonnée, le temps s’en est chargé de la ronger. Signalons que la zone Hchem (Commune de Sayada, Daïra de Kheirddine) a connu, dès 2016 un boom l’érigeant en un véritable pôle urbain important avec près de 20.000 unités d’habitat tous types de programmes confondus, d’où la réalisation du CET.