Jalil M.

Avec le début de la vague de chaleur, la localité d’El Hassi, le lieu de vente des produits électroménagers est très sollicitée, notamment par les nouveaux propriétaires des logements des programmes AADL et LPA qui veulent équiper leurs maisons respectives. Mais ces clients sont confrontés à des prix élevés affectés également par la crise qui secoue le secteur suite aux restrictions imposées par l’Etat aux importateurs des pièces de rechange. C’est d’ailleurs la même crise que connait le secteur de l’automobile qui a été agité par l’arrêt brusque des usines de montage. Pour les vendeurs des produits électroménagers, même au niveau des usines implantées pour la plupart du côté de Bordj Bou Arreridj et Sétif les produits ne sont pas très disponibles. En cette période d’été, la demande s’accentue sur les climatiseurs qui ont connu une hausse atteignant parfois les 07 millions. Quant aux réfrigérateurs, qui sont aussi demandés, les prix oscillent en 07 et 10 millions pour les marques montées localement. « Les clients ne cherchent plus les marques étrangères dont les prix sont très élevés et la pièce de rechange est quasi-indisponible, je propose à mes clients des marques locales qui ont prouvé leur efficacité, mais les prix ne sont pas les mêmes que ceux qui étaient proposés il y a deux ans, ça a augmenté un peu, depuis l’usine. » nous dira Ibrahim, un propriétaire d’un magasin de vente en détail. Désemparés, les clients qui ont attendu des mois en espérant que les prix vont baisser, ont abdiqué en achetant à ces prix dont la marge d’augmentation a atteint les deux millions. Pour Salim, un nouveau marié : «Je viens de recevoir les clés de mon logement AADL, et je n’ai pas d’autres choix que de ‘’casser la tirelire’’ pour pouvoir équiper ma maison, ça va me coûter cher, mais je suis obligé, ce sont des produits essentiels ». Selon plusieurs revendeurs, les taxes imposées par l’Etat dans les différentes lois de finances ont pesé sur les prix du détail, l’usine importe les pièces et les lots de CKD/SKD selon le nouveau cahier des charges qui régit cette filière, et si on applique plus de taxe c’est le client qui paiera la différence, c’est aussi simple que ça. Pour rappel, l’industrie de l’électroménager en Algérie est actuellement composée de 70 entreprises qui génèrent quelques 20 000 emplois directs et 60 000 emplois directs. C’est un secteur d’activité très porteur et qui participe grandement à la diversification de l’économie nationale.