Fatima B.

Des milliers de familles « oranaises » qui espéraient être arrivés au bout du tunnel et bénéficier enfin d’un logement social, ont été assommées par la nouvelle du rejet de leur dossier à cause de leurs revenus mensuels. Elles sont plus de 4000 familles dont une bonne partie ayant déposé leur demande il y a une quarantaine d’années de cela dans les années 70 et même 80, qui ont découvert leur nom sur la liste des rejets au lieu de celle des bénéficiaires des logements sociaux, affichée par la daira d’Oran sur sa page Face book. Ces demandeurs de logements sociaux font appel aux plus hautes autorités du pays, au Président de la République en premier lieu pour les remettre dans leur « droit » selon eux et réviser la condition du plafonnement du salaire à hauteur de 24.000 pour pouvoir bénéficier d’un logement social. Argumentant leur demande ils disent, « Nous autres les familles ayant déposé notre demande du logement social dans les années 70 et 80, n’encaissaient pas un salaire de 24.000 DA ou plus, alors. Si le traitement de nos dossiers a pris 40 ans cela ne relève pas de notre faute nous n’avons pas à être pénalisés pour. » dira père de famille qui réside toujours dans la maison familiale alors que ses enfants ont grandi et se sont mariés à leur tour sans qu’il puisse leur offrir un toit à eux. « Lorsque j’ai postulé pour le logement « A point », je n’encaissais pas plus que 3000 D.A, actuellement je suis retraité avec une pension de prés de 30.000 D.A, à mon âge on me dit que je dois postuler pour une autre formule de logement. » se désolera un homme âgé de 82 ans. Du coté de la daira on saura que c’est un logiciel qui a procédé au rejet des dossiers ne remplissant pas les conditions édictées par la loi 08-142 pour pouvoir bénéficier d’un logement social. La condition du revenu ne dépassant pas les 24.000 D.A est édictée par cette loi que le chef de la daira ou tout autre responsable ne peut transgresser sans une autorisation émise de haut niveau. Signalons que les demandeurs de logements sociaux « à point », recalés à cause du revenu ont annoncé un rassemblement aux portes de la wilaya pour faire entendre leur cri de détresse à qui de droit.