Younes zahachi
Les fellahs de la région d’Aïn Tèdelès viennent de tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des autorités locales sur la nécessité d’intervenir d’urgence pour qu’il soit mis fin à la pollution des eaux de l’Oued Chleff. Selon ces fellahs, les eaux usées viennent de se déverser avec l’eau d’irrigation de cet oued à leur grande surprise et désolation. Des conséquences désastreuses sont venues frapper de plein fouet les productions agricoles de l’été sur lesquelles de nombreux fellah ont misé. Du coup, tous les agriculteurs exploitants des productions agricoles de saison, sur les berges de l’Oued Chleff ont du jeter leur production de tomate largement cultivée dans la zone de Fornaka et de Stidia, que des rejets d’eau usée n’ont pas épargné.
Résultat de cette inattendue pollution probablement accidentelle, c’est une perte de production et une perte sèche d’argent, outre le fait que les terres en question sont congestionnées par des matières toxiques difficiles à débarrasser et qu’en ce moment, elles laissent apparaitre des zones d’accumulation, sous forme de lagunes. Nous croyons savoir que des prélèvements d’échantillons ont été effectués et envoyés a des laboratoires compétents pour des analyses microbiologique et biochimiques permettant aux spécialistes d’avoir une idée lus ou moins précise sur le niveau de dangerosités des composants polluants.
Par ailleurs les résultats de ces analyses pourraient également apporter d’autres informations utiles à la compréhension de l’origine exacte de la pollution et des mesures à prendre d’autant plus que la production de tomates est compromise puisque le produit est devenu impropre à la consommation. Actuellement, les services des secteurs concernés (Direction de l’Agriculture, Direction des ressources en eau et direction de la santé…) planchent sur cette affaire afin de prendre les mesures adéquates en vue d’un dénouement.