Fakhreddine A.

Vingt ans se sont écoulés et des milliards de dinars ont été engloutis mais le sort de deux projets censés à l’époque devenir des destinations phares de la wilaya d’Oran, sont aujourd’hui des édifices fantômes. Il s’agit de l’hôtel Châteauneuf à Sidi El Houari et le palais des congrès de haï Es Sabah qui reflètent aujourd’hui les années de mauvaise gestion locale et des points noirs pour la capitale de l’Ouest qui se veut une métropole.
Le palais des congrès de hai Es Sabah dont le coût de réalisation a été chiffré par milliards, demeure depuis 20 ans une structure vide jamais exploitée s’étant transformé au fil des années en un théâtre de scènes de crimes et un fief de la délinquance.
Cette structure qui s’étale sur une grande superficie avec deux niveau de sous sol, est restée dans l’état alors que les travaux ont atteint un taux d’avancement de 90%, mais aucune intervention des responsables locaux n’a été marqué sur le terrain et ceci malgré la succession de 9 chefs de l’exécutif à la tête de la wilaya d’Oran. Selon des sources responsables auprès de la direction de l’Administration locale, le projet en question a connu une succession d’échec et que sa réception a été fixée pour 2017 après son lancement avec l’implication de 8 entreprises privées, mais les travaux se sont arrêtés à nouveau à cause de problèmes administratifs entre les entreprises et l’accumulation des factures impayées.
Le 2ème projet qui date de plus de 30 ans et qui suscite un sentiment de regret et d’interrogation de tous les oranais et sans doute le Châteauneuf, qui est resté tout ce temps une énigme. Ce bloc de béton qui domine la vue sur le port d’Oran, a connu un semblant de dénouement à l’époque du wali Chérifi, après qu’un budget de 2 milliards de dinars ait été dégagé pour achever le bâtiment et le transformer en siège administratif pour la ville d’Oran par une entreprise turque «Bilyap», mais les rouages de la bureaucratie et les procédures administratives complexes ont replongé le projet de nouveau dans l’oubli.
Ce bâtiment et selon les sources responsables aurait été d’une grande aide pour l’administration locale dont plusieurs services peinent aujourd’hui à trouver des locaux décents pour l’exercice de leur fonction afin d’assurer aussi un meilleur service au profit des citoyens.