J.M

Face à la vague de hausse effrénée qui touche tous les aliments nécessaires, le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a rendu public un communiqué, dans le quel il dénonce la situation sociale difficile dans laquelle vie le citoyen algérien avec une chute libre de son pouvoir d’achat, lui qui est victime de la spéculation et le lobbyisme qui gangrènent les secteurs clés. Suite à une étude qu’il a menée depuis des mois, le syndicat appelle à injecter une somme de 17 milliards pour soutenir le pouvoir d’achat des tranches déshéritées de la société. Selon le communiqué, cette étude s’est basée sur les chiffres de la banque mondiale, qui fixe au minimum le seuil de la pauvreté à 1.90 dollars, soit près de 8000 DA par personne. Du coup le salaire minimum d’une famille ne doit pas descendre au dessous des 46.000 DA, rapporte le communiqué. Le SNAPAP rappelle qu’il a, à maintes reprises appelé à revoir les salaires du service public, en prenant en considération la situation économique que vit notre pays, en augmentant de 45 à 90 DA le point d’indice ce qui permet une amélioration des revenus du personnel de l’administration publique face à la cherté de la vie quotidienne. Selon l’organisation syndicale, « les défis auxquels fait face le pays ne doivent pas être un prétexte pour faire abstraction de la dégradation effrénée du pouvoir d’achat des travailleurs due essentiellement à la dévaluation du dinar », précisant qu’ « il y va de la stabilité et la paix sociales ». Le SNAPAP propose au gouvernement d’organiser une conférence nationale devant réunir les différents acteurs de la sphère syndicale dans le but de voir quels mécanismes et décisions à prendre à l’avenir pour arriver à l’augmentation des salaires revendiquée. Le syndicat demande aussi « la révision de la retraite à même de la mettre en cohésion avec la politique de l’emploi, ainsi que les allocations familiales et le salaire unique », non sans remettre en cause la politique de la subvention adoptée par le gouvernement. Le SNAPAP appelle dans son communiqué à une grève générale au mois d’octobre de tous les travailleurs de l’administration.