Boualem Belhadri
Les violentes pluies qui sont abattues dernièrement sur la ville d’Ain Temouchent et ses environs ont provoqué des dégâts importants aux anciennes habitations datant de l’époque coloniale. Il s’agit notamment de celles se trouvant à Hay El Atique et aux alentours du quartier Sidi Saïd. Un Haouch, composé d’habitations en R+1 menace ruine. « La bâtisse date des années 1800 », explique un locataire, ajoutant que dès qu’il pleut les infiltrations contribuent au ravinement des toits et des murs. « Les dalles, fabriquées à l’aide de charpentes couvertes d’un mélange de plâtre et de ciment, cèdent sous l’effet de l’usure des aciers », souligne un autre qui, pour appuyer ses dires, n’a pas hésité à montrer l’effondrement partiel des escaliers donnant accès à l’étage supérieur. Les habitants de ce Haouch, notamment les femmes, les personnes âgées et les enfants, sont exposés à un danger réel menaçant leur vie. Une femme a demandé aux autorités locales de trouver une solution à ce problème, d’autant plus que les occupants de ces lieux sont laminés par la pauvreté et ne disposent de moyens financiers pour trouver la solution idoine. Interrogés sur les raisons qui ont fait que les intéressés n’avaient pas bénéficié de logements au titre des programmes de la résorption de l’habitat précaire ou dans le cadre du programme spécial de reconstruction de la ville d’Ain Temouchent, frappée par le tremblement de terre du 22 décembre 1999, plusieurs locataires avaient indiqué qu’ils avaient été écartés du fait que la bâtisse qu’ils occupent appartient à un privé. « Nous ne pouvons pas postuler à un logement social au même titre que ceux qui étaient dans une situation similaire à la notre », indiquent ces occupants qui attendent beaucoup des nouveaux élus, issus des élections du 27 novembre dernier, pour régler cet épineux problème.