Abdelkader Laraiche.

Le calvaire du jeune éleveur « Abdelkader Maarouf », cité par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en début du mois de décembre courant, lors de la CNRE, ne fini pas, il est toujours victime de la bureaucratie à Oran.
Présentant des cas concrets de jeunes investisseurs dont la concrétisation des projets a subi des lenteurs à cause d’entraves bureaucratiques et d’autres subissant des pressions, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait dans son allocution d’ouverture de la conférence nationale sur la relance industrielle, évoqué le cas du jeune éleveur de vaches laitières de la localité d’Ain El Beida dans la wilaya d’Oran. Ce dernier avait lancé un appel sur face book au Président de la République, suite à une décision d’expulsion et de démolition de ses hangars. Il était loin de se douter que le Président allait répondre à son appel et le citer en exemple pour que les responsables au niveau des wilayas prennent en charge et règlent les problèmes des jeunes investisseurs. L’appel du jeune éleveur sur face book avait fait le buzz d’autant plus qu’il a été suivi par une visite du wali à son hangar pour le tranquilliser et lui dire que « l’expulsion n’aura pas lieu ». En fait, le déplacement du wali a été ordonné par le Président de la République. Le wali a été également instruit pour régler la situation du jeune éleveur en lui accordant un autre terrain s’il se trouve dans une zone industrielle, ceci selon les déclarations du Président de la République. Abdelkader Maarouf, a pensé que le fait que son cas soit évoqué par le Président lui-même mettra fin à sa souffrance mais il en est autrement. « Je me suis rendu à la wilaya pour demander audience au wali mais on n’a même pas voulu enregistré ma demande, je me suis alors dirigé vers la direction des services agricole où personne n’a voulu me donner des explications sur ma situation. Je veux juste savoir si la décision de mon expulsion est annulée ou si on va m’accorder une autre parcelle de terrain pour poursuivre mon projet d’élevage.», a déclaré Abdelkader Maarouf à notre journal (Cap Ouest). Ce jeune oranais se dit victime d’une injustice et d’une machination télécommandée par « la mafia du foncier ». Il a indiqué, « La parcelle de terrain sur laquelle se trouvent mes hangars est des plus convoité d’où la décision de mon expulsion. Ils disent que mon projet a été érigé sur une zone industrielle, alors que cela fait 48 ans que nous exploitant cette parcelle d’un hectare, mon père était là avant moi. ». Lors de notre visite à l’exploitation où Abdelkader Maarouf exerce son activité d’élevage de vaches laitières, nous avons constaté sa peur de tout perdre. « Je suis dans l’incertitude la décision d’expulsion est gelée, rien ne me prouve son annulation ou que je bénéficierai d’un autre terrain pour poursuivre et développer mon projet. Je ne trouve même pas un responsable pour m’orienter sur les procédures à prendre. », a confié le jeune éleveur.

Le combat du Président
de la République est en premier lieu contre ceux qui n’exécutent pas ses ordres

De notre coté nous avons tenté de contacter le wali d’Oran M. Saïd Sayoud pour savoir s’il avait donné à son tour des instructions pour régler le problème du jeune éleveur, malheureusement, nous avons été surpris par l’attitude et la réponse négative du « responsable du protocole » du wali, qui se permet d’être le porte parole du premier responsable de l’exécutif.
En fait, nous avons été surpris par la manière dont a répondu le responsable du protocole qui, au lieu de demander l’avis du wali avant de donner une réponse ou de nous fixer une audience avec lui, nous a déclaré que « Le dossier de l’éleveur est clos et que le wali ne fera aucune déclaration sur cette question. ».
Nous avons insisté en disant qu’il s’agit du cas du jeune éleveur cité par le Président de la république et qu’il est toujours perdu d’une administration à une autre, mais le « responsable du protocole » ne voulait rien savoir et a refusé de son propre chef d’informer le wali de notre demande, faisant entrave à notre mission journalistique objective dont le seul but et de mettre la lumière sur un dossier qui incarne la bonne exécution ou l’ignorance des directives du Président de la république.
Le cas du jeune éleveur Abdelkader Maarouf fait partie de dizaines si ce n’est de centaines d’autres investisseurs dans différents secteur, qui finissent pas se lasser des entraves administratives et bureaucratiques et prendre le large.
Le combat du Président de la République est en premier lieu contre ceux qui n’exécutent pas ses ordres, idem pour les walis qui sont souvent induits en erreurs par leurs proches collaborateurs.