Linda Otsmane
L’ensemble des habitants du village Akid Otmane (ex- Cap Carbon) nous ont fait part des souffrances qu’ils endurent au quotidien. Le bouchage de l’ensemble des canalisations d’évacuation des eaux sur instructions de l’ex P/APC, pour des raisons inconnus, a donné lieu aux éclatements répétitifs sur les réseaux principaux notamment ceux de l’assainissement laissant émaner des odeurs nauséabondes qui polluent l’environnement et asphyxient les emprunteurs des différentes artères menant à la zone balnéaire. Cet état de fait a suscité le mécontentement des habitants qui ont saisi, à maintes fois, les services techniques de l’APC sans pour autant voir leur problème résolu. « En attendant la mise en place d’un plan de révision de l’ensemble des points à traiter, nous avons eu recours aux fausses septiques avec tous les problèmes que cela pose sur le plan sanitaire et environnemental », clame l’un des habitants rencontré sur place. En cette période hivernale, les citadins ont également évoqué le problème de l’infiltration des eaux pluviales à l’intérieur même de leurs bâtisses eu égard à la vétusté des immeubles dont la date de construction remonte à l’ère coloniale. La fermeture de l’ensemble des avaloirs et caniveaux que comprend ce foubourg à l’aide du béton armé a aggravé la situation davantage vu que le drainage des eaux ne se fait pas d’une façon optimale générant ainsi des mares d’eau stagnantes. Or, le ruissellement des eaux qui changent de parcours suivant l’itinéraire provoqué par les fissures apparentes sur les anciennes bâtisses, surtout, a affaibli les murs porteurs des édifices, note –t-on. « Sur le plan technique, la décision prise par l’ex- président de l’APC n’a aucune valeur, pour cela nous adressons un appel à l’encontre des responsables concernés pour la mise en place d’un programme d’urgence en prévision de cette saison de grandes averses afin d’éviter le pire surtout que les zones concernées connaissent un trafic routier plus au moins intensif à cause de l’existence de la zone militaire », signale la même source. Notons que village en question englobe un nombre important de constructions anarchiques. Dernièrement, plusieurs familles étaient destinataires de mises en demeure adressées par les responsables de la daïra selon la loi en vigueur. « La nature du terrain squatté impose le recours à la démolition de toutes les constructions érigées d’une façon informelle comme unique solution pour récupérer le terrain et l’investir dans des projets à vocation touristique », apprend- on de sources responsables. Cette opération de démolition qui rentre dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire sera exécutable après la distribution d’un quota de 1200 logements sociaux fraîchement réceptionnés à la localité d’El Mohgoun, à environs 04km du chef _lieu de la commune d’Arzew.