O.Degui
Une cérémonie marquant le 9ème anniversaire du classement par l’Unesco de la Chedda Tlemcénienne dans la liste du patrimoine immatériel de l’humanité a été organisée mardi, en marge de la visite de la déléguée nationale à la protection de l’enfance, Mme Meriem Cherfi. La Chedda est un authentique produit de l’artisanat caractéristique de la ville de Tlemcen. Classé en 2012 par l’Unesco, ce caftan, un costume nuptial, tire son origine de la robe ottomane et du chemisier porté en dessous d’origine arabe. Tlemcen est l’une des régions les plus riches du pays en matière de patrimoine architectural, linguistique, culturel et historique.
Pur produit de l’artisanat local, la Chedda était portée par les princesses tlemcéniennes d’antan pour devenir de nos jours une tenue-phare de la mariée algérienne. La tenue est un caftan traditionnel en velours et brodée aux fils d’or, orné de perles de culture, de colliers, de la meskia et de la cravache et des khorsa, sorte de boucles d’oreille qui tombent des tempes) et d’énormes boucles d’oreille sont suspendues à une calotte conique brodée au fil d’or et posée sur la tête. La tenue est considérée à Tlemcen, comme le plus cher et le plus bel habit que porte la mariée le jour de ses noces. Cette tenue nuptiale est devenue au fil des décennies très prisée par la majorité des mariées algériennes essentiellement dans la grande région ouest. A l’occasion le Centre d’interprétation des costumes traditionnels algériens a organisé ainsi un concours pour sélectionner les meilleures teintes de Tlemcen avec la participation de plusieurs femmes artisanes.