M. Seghiouer
Béni-Saf a le privilège de disposer d’un port dont les capacités réduites l’empêchent d’assurer un véritable décollage économique de la région. Envisager d’engager de lourds investissements pour améliorer l’infrastructure existante serait une erreur, du fait de sa saturation, estiment les spécialistes.
La seule solution consiste à créer un autre port à l’Est de la région, un projet qui a toujours été évoqué mais à chaque fois repoussé, depuis plusieurs dizaines d’années. Déjà dans les années 70, on parlait d’un projet d’extension du port, qui partirait de la plage dite du « Capitaine » vers la plage de Sidi-Boucif.
Ce projet des années 70 serait-il frappé de caducité, s’interroge-t-on. Beni-Saf doit se reprendre et mettre en valeur ses potentialités pour amener la technologie, le modernisme et autres outils de développement pour que les futures unités industrielles puissent utiliser son port, qui stagne depuis trop longtemps. Pour l’exemple, il faut citer la cimenterie, située à l’Est de la ville, qui produit et exporte plusieurs milliers de tonnes de ciment par le port voisin de Ghazaouet, de même pour l’exportation du poisson, des crustacés et des agrumes. S’il est envisagé une activité commerciale conséquente, il ne faudra tenir compte en priorité, qu’au dragage périodique du port, pour porter la profondeur de la passe d’entrée à environ une dizaine de mètres, et à une extension à l’Est, sur les 350 mètres, dans le prolongement de la jetée Nord, le long de ce banc de sable.