Linda Otsmane

Les habitants de la commune de Benfréha relevant de la daïra de Gdyel, dénoncent continuellement les méfaits de l’usine de plâtre située en plein tissu urbain. L’impact de l’usine en question sur l’environnement et la santé publique, ne cesse de provoquer des désagréments aux habitants, notamment les difficultés respiratoires dues à la fumée nocive qui se dégage et se répand dans l’atmosphère, faisant de nombreux protestataires parmi les citadins, sans oublier les agriculteurs qui ont vu leurs terres fertiles, notamment en période d’éclosion menacées par cette fumée. Par ailleurs, les plaignants ont mis en relief que la vétusté des équipements de ce complexe a beaucoup contribué à la dégradation de l’environnement au niveau de cette commune. Rappelons que lors de la visite effectuée par l’ex wali d’Oran, les habitants ont révélé que le taux du chômage est du au refus des responsables de la platerie d’insérer les jeunes.
Or, cette commune considérée comme étant une zone à vocation rurale de taille démographique relativement limitée, la commune de Benfréha aux ressources financières très maigres, connaît des conditions particulièrement défavorables en matière de création de postes d’emploi à cause du manque signalé dans l’activité économique locale. Cet état de fait paralyse de manière notable la population et rend l’accès aux zones d’emploi situées dans cette région très difficile. D’ailleurs, l’étude effectuée par l’ANAT (Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire) a démontré que Benfréha n’est pas une commune génératrice d’emplois. « Avec la création du marché hebdomadaire et celui des véhicules, l’APC a pu contribuer, quoique d’une manière épisodique, à la résorption du chômage », apprend-on. En ce qui concerne l’unité de production de plaques de plâtres, filière du complexe plâtrier « Knauf Plâtre Fleurus », cette dernière nécessite d’après les protestataires, une opération d’entretien périodique permettant de contenir les émanations nocives de façon à neutraliser le risque sur la santé publique.
Cette usine, première du genre à l’échelle nationale approvisionne le marché local en 20 millions de plaques de plâtres/ an, selon les estimations de l’initiateur de ce projet d’envergure le groupe allemand « Knauf », cependant en matière de résorption du taux de chômage, elle est loin de répondre aux normes requises.
« Initialement, le projet en question qui s’inscrit dans le cadre du programme d’investissement du groupe allemand « Knauf » International devait contribué à la résorption du problème du chômage dans cette commune des plus déshéritées de la wilaya à travers la création d’une centaine de postes d’emploi saisonniers, mais ce que nous constatons actuellement c’est que les recrutements se font d’une manière ambiguë. Depuis l’installation de cette usine, aucun avis de recrutement n’a été lancé. La priorité est accordé aux passe droits sans pour autant respecter les démarches règlementaires en matière d’embauche», répliquent nos interlocuteurs.
Un projet d’envergure
Notons que le groupe industriel en question avait permis, depuis sa création, de répondre aux besoins du secteur du bâtiment, notamment en ce qui concerne les structures de décoration et de disjonction thermique pour une moyenne de 100.000 logements, apprend- on.
La société « Knauf » International a investi un budget avoisinant les 40 millions d’euros depuis qu’elle a procédé à la rédemption de 50 % des actions de la société ERCO (Entreprise Nationale des Ciments de l’Ouest). Cette enveloppe financière a été consacrée également pour l’entretien et l’aménagement du complexe plâtrier dont la date de création remonte aux années 70.
D’ailleurs, le programme de renouvellement du complexe mis en place par la société « Knauf » a permis d’améliorer la capacité de production de plâtre en passant de 600.000 à 230.000 tonnes/ an.