Y. Zahachi

Une journée d’étude ayant pour thème « Relation du pouvoir judiciaire avec la presse » a été organisée jeudi à Mostaganem, en présence des autorités locales, de magistrats et de journalistes locaux.
Cette rencontre, première du genre, a été organisée par la Cour de Justice de Mostaganem et l’association des Journalistes de la wilaya. Le Président de l’Association de la Presse de Mostaganem (APM), Charef Kassous, dans son intervention d’ouverture, a souligné l’importance de cette rencontre à l’ombre des changements en cours et des défis à relever notamment dans le cadre de la mise en conformité des lois avec la constitution révisée. Entrant dans le vif du sujet, le Procureur général de la Cour de Mostaganem, Smaïl Kedider a fait la chronologie du développement de la presse nationale, depuis la naissance du premier titre en 1926 à ce jour. Il a mis l’accent sur le contexte législatif qui prévaut, signalant qu’en dépit du contexte souvent difficile, la presse a pu se maintenir tant bien que mal et à même gagner l’avantage d’une évolution significative.
Qualifiée de 4eme pouvoir, la presse souffre encore de certaines lacunes qui ne lui permettent pas encore d’émerger valablement alors que la loi lui reconnait le statut d’auxiliaire complémentaire en matière d’investigations quand il s’agit par exemple de certaines affaires de criminalité.
En ce sens, il a été relevé que le statut de la profession n’est pas à la hauteur des attentes des journalistes dont l’immense majorité ne dispose même pas d’une carte de presse, ni bénéficie d’un salaire fixe ni même la possibilité d’accéder aux sources de l’information.
De nombreuses préoccupations ont également été abordées dont la responsabilité et la déontologie du journaliste, eu égard au code de l’information. Entre communications présentées par des représentants de la magistrature, de la presse et des universitaires, l’assistance a suivi particulièrement les interventions du journaliste de l’APS, Mansour Kaddour Benattia, juriste de formation et de Mohamed Merouani, docteur en communication et directeur de la culture, qui ont apporté un regard concret puisé de la réalité du terrain sur le rapport professionnel entre le journaliste et le juriste et sur la responsabilité juridique et professionnelle du professionnel de la presse.
A l’issue de cette journée d’étude des recommandations ont été retenues pour que la relation entre l’autorité judiciaire et les médias puisse être consolidée tout en respectant les dispositions légales et réglementaires, en vigueur.