Reportage réalisé par : KAID OMAR
Un constat des lieux désolant, pour ne pas dire chaotique, presque trois mois après l’installation de la nouvelle équipe communale chargée de la prise en charge des doléances citoyennes. Des contraintes héritées de l’immobilisme après 12 mois de l’éviction et le gel de l’ex-Exécutif communal. Depuis, la cité balnéaire, s’est engloutie dans un marasme sans précédent, croupissant sous ses décombres et agonisant faute de prise en charge réelle, où les insuffisances relevées ça et là, touchant plus particulièrement les vecteurs les plus névralgiques, sont devenus légion, où les milliers de riverains de la coquette ville côtière de Aïn El Türck, n’ont rien à se mettre sous la dent pour garantir le minimum vital, non sans tracas. Bien au contraire, chaque jour que le bon Dieu fait, c’est un lot d’impondérables soucis qu’il faut gérer et accepter à contrecœur. A commencer par les restrictions dans l’alimentation en eau potable où les robinets sont en somnolence prolongée, notamment dans les quartiers les plus populeux et les plus populaires, même ceux proches du centre-ville.
A qui incombe la responsabilité de garantir cette denrée vitale au bien-être élémentaire de tout un chacun. L’eau, source de la vie, qui en doute ? Tout autant que ces mêmes cités restent omises par les services de ramassage des déchets ménagers, donnant ainsi lieu à des spectacles désolants, où immondices et odeurs nauséabondes volent la vedette. Dans le même sillage ayant trait au “train – train” de la vie quotidienne, c’est le sempiternel problème de l’obscurité qui caractérise la majorité des lieux de regroupement et de la base de vie des riverains où il serait risqué de s’aventurer tard le soir où l’éclairage public brille par une absence remarquable aux relents agressifs. Et pourtant les équipements de base sont là, où se mêlent pylônes et installation d’alimentation par câblerie interposée. Où se situe donc le blocage pour faire rayonner les différents sites résidentiels, à même de mieux sécuriser les résidents et leurs biens ? Ces mêmes âmes ont payé le prix fort pour un minimum de vie décente, et qu’au bout du compte se retrouvent au bord de la dépression, désappointés par la série de déboires auxquelles ils font face. La journée, c’est un autre lot de désagréments que subit chaque citoyen. Dans un autre contexte, il sera utile de signaler l’anarchie qui règne au quotidien dans le secteur du transport en commun sous seing privé où en fin de journée, à partir de 16h jusqu’à 19h, les usagers à destination d’Oran, et au départ de la place Vessas située au sud de la capitale de la corniche, subissent des cauchemars et des calvaires inextricables pour se frayer une place dans les rares bus qui assurent la navette. Surtout en fin de journée, où la fatigue est à son point culminant, où les usagers sont obligés de rentrer chez eux. Des autorités locales, à tous les niveaux, semblent dépassées par les exigences d’une mission mal entamée après le sinistre feuilleton entre élus…
Des places publiques abandonnées, en quête d’entretien
Et comme le commun des mortels ne l’ignore pas, rien n’augure de bon dans la capitale de la corniche et le devenir ne s’annonce pas sous de bonnes auspices. La coquette cité balnéaire étant le traditionnel et l’inévitable point de chute de millions d’estivants avides de profiter des plaisirs paradisiaques du “grand bleu”. L’été 2021, tout autant que ceux des 10 dernières saisons, n’a pas fait exception à la règle, se distinguant par une série de ratages pour offrir aux passagers des services élémentaires adéquats. Les touristes qui ont élu domicile tout autour de la périphérie et à l’intérieur du tissu urbain, se sont sentis abusés, médusés et déçus par les produits et autres prestations spécifiques à la saison chaude. Il n’y a que la nature à s’accaparer grâce à la diversité des plages et des espaces forestiers qui s’y trouvent. Plus scandaleux encore, c’est le manque d’entretien et d’hygiène qui sont en vedette. Imaginez, sur près de 5000 riverains qui rodent autour la légendaire place du 20 Août plus connue sous le label de “place Echems”, on a été choqué de constater l’absence de bacs, de poubelle ou panier de collecte de déchets. La pseudo pelouse a atteint un niveau de dégradation prononcé. Des places publiques abandonnées à leur triste sort, pour ne pas dire délaissées. Ainsi, les nostalgiques croyaient que la ville allait retrouver un nouveau visage, symbolisé par le nouveau look de leurs points de repères, dont l’importance est particulière à leurs yeux. Il n’en est rien, au contraire, c’est le retour à la case départ. Les services municipaux, chargés de l’entretien et du suivi de ces places publiques, n’ont jamais donné l’impression d’être animés par un quelconque intérêt à même d’assurer le minimum pour maintenir ces placettes dans un état plus ou moins fréquentable. A l’image des places du 1er Novembre et Vessas transformées en véritables foyers d’insectes, mouches et moustiques, et dont les odeurs dégagées font fuir le plus domestique des animaux errants qui continuent à sillonner sereinement les principales artères de la ville, tout au long de la journée, sous l’œil insouciant des responsables du secteur. Tout comme il est à relever le manque d’études préliminaires avant même l’entame des travaux quant à la pose de luminaires et autres bancs publics, d’implantations de corbeilles d’ordures, comme accessoires incontournables à tout projet du genre et ainsi que le ravalement des bordures de trottoirs qui délimitent ces lieux publics. Sans faire, évidemment référence à la mise en place d’espaces verts adéquats. A cause de l’insouciance, du laxisme et de l’incompétence des ex-élus et des responsables des services communaux, la cité balnéaire continue à crouler sous les décombres, le manque d’hygiène publique, un éclairage public défaillant et mal étudié, sans omettre de rappeler encore une fois les goulots d’étranglement de la circulation automobile urbaine, et bien d’autres désagréments dans la vie pratique quotidienne que subissent les riverains dans la principale station balnéaire de l’ouest algérien. Jusqu’à quand ?
La ville agonise, la gestion communale a besoin d’une réforme à la base
Depuis, plus d’une année, c’est presque un réflexe, auquel se sont accoutumés les citoyens, pour voir les affaires courantes de la ville gérées par le chef de daira du chef lieu de l’APC. Toutes les prérogatives relevant des missions du chef de l’Exécutif communal ont été désormais confiées au chef de daira, déjà que ce dernier, juste après son installation, s’est vu appelé à une substitution dans des missions délicates pour remettre les pendules à l’heure pour une commune où toutes les secteurs sont prioritaires et ont la prédominance, où transport en commun, chaussées, hygiène et santé publiques, logement, administration locale, ne peuvent attendre encore plus pour une cure de réanimation. C’est dire que le chef de daïra devait mettre en veilleuse les autres APC sous son autorité pour trouver la formule magique à se concentrer uniquement sur les problèmes inhérents à la seule municipalité de Aïn El Türck. C’était “mission impossible” à priori, sachant que la ville s’est enlisée dans d’autres marécages encore plus boueux. L’injonction du premier responsable de la wilaya n’a pas suffi pour un réel plan urgence. C’était l’échec ! !
Urbanisme, foncier, recettes communales… les principales cibles d’une mafia prétentieuse !
La population locale n’a pas été dupe préférant rester à l’écart de situations qui la dépassent dans des conflits d’intérêts aux odeurs scrabbleuses, où par exemple les douloureuses péripéties qu’a connues la distribution des locaux au niveau du nouveau marché de proximité sis à hai Nakhil où il a été constaté la distribution litigieuse de locaux commerciaux à des dizaines de personnes habitant les localités ne relevant pas du territoire de la commune, à la place des jeunes chômeurs d’Aïn El Türck. Une liste de bénéficiaires remontant à l’ère de l’APC 2012-2015, avec des irrégularités d’affectation où il a été découvert que l’une des personnes impliquées dans cette distribution douteuse et suspecte et qui avait pris cinq (05) magasins à elle seule. Une commune déstabilisée, désemparée et désappointée par des dérives où même le politique se mêla des affaires de gestion. Toute la population se pose la question : qui manœuvre derrière le rideau ? Pour qui roulent-ils ? La population locale n’est pas autant naïve que certains sbires qui agissent sous la botte d’une poignée de mains de ces mafieux du foncier qui payent cher pour imposer leurs hommes. Une lutte d’intérêts malsains aux relents nauséabonds et emprunts d’argent sale. Ces sinistres personnages continuent à sévir pour la pérennité d’une commune bananière. Et du plus haut podium de la hiérarchie jusqu’à la base de la société, personne n’ignore que les enjeux financiers sont de taille ici à la coquette. Une APC – Daira aux dimensions qui dépassent largement son statut administratif. Les 58 wilayas y transitent, et s’y investissent 12 mois sur 12, s’y installent. Nos compatriotes de l’étranger, ont, depuis quelques années, fait de la capitale de la corniche oranaise leur point de chute définitif à même de terminer leur séjour dans ce monde. Qui sont ces malfrats de bas solde ? De sinistres personnages déjà débusqués pour avoir été salis dans de sales affaires du foncier, en malversations et autres pots de vins, sur la table et sous la table. Un réflexe, dans une totale impunité. La rue qui bouillonne, risque d’exploser, au vu des souffrances quotidiennes subies. Face au mur, le nouvel Exécutif doit passer à l’acte de par son engagement que la population locale souhaiterait. Un vœu ! Espérons-le ! Une année 2022 que tous les contribuables veulent aborder dans la sérénité et la bonne gouvernance. Aïn El Türck mériterait mieux. A bon entendeur…
Une année 2021 qui n’a pas laissé de bons souvenirs pour passer le témoin à la nouvelle année 2022, une année qu’on souhaiterait pleine de bonheur, de joie et de prospérité aux Türckois ! La balle est maintenant dans le camp de la nouvelle équipe communale pour faire appliquer les Lois de la République et restaurer le climat de confiance. Aïn El Türck est à l’écoute de l’imminence d’actes de gestion probants.