Linda Otsmane

Les prix des fruits et légumes enregistrent ces derniers jours une nouvelle hausse, au grand dam des petites bourses dont le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader depuis plusieurs années. Ainsi, les prix de la pomme de terre ont inexplicablement augmenté depuis la fin de semaine dernière à Arzew passant de 70 à 130 da/ Kg. Selon l’avis des commençants, cette hausse de la mercuriale est liée directement au recul de la récolte des produits agricoles ainsi qu’à la faible pluviométrie signalé particulièrement à l’Ouest du pays. Certains d’entre eux disent que cette augmentation subite est justifiée par le fait que de nombreux fellahs ont réduit la superficie de culture de la pomme de terre, faute de pouvoir supporter les dépenses. « Ainsi, la mauvaise qualité des engrais et des produits de traitement, la cherté des semences et autres dépenses importantes se répercutent sans doute sur les prix de la pomme de terre », nous dit-on. D’autres s’accordent à dire que «ce sont les spéculateurs et autres intermédiaires qui sont souvent derrière la hausse des prix, surtout que les prix de la pomme de terre ont connu une stabilisation depuis la fin de l’année précédente ». Cependant, le constat fait à travers les marchés sédentaires éparpillés un peu partout dans la commune d’Arzew nous a permis de constater que les prix des fruits et légumes à large consommation se sont nettement emballés. Les ménagères qui se sont rendues en fin de semaine au marché hebdomadaire ont constaté que les prix des produits alimentaires ont augmentés d’une manière vertigineuse. Cette tendance s’est généralisée à travers l’ensemble des marchés des communes avoisinantes telles que Gdyel et Bethioua ou les mercuriales des prix se passent de tout commentaire. « D’ailleurs, pas plus tard que la semaine passée les consommateurs notamment ceux à faible revenue ont trouvé que les prix étaient plus au moins accessibles. D’ailleurs, cette hausse des prix est devenue même le sujet de discussion de tous les citoyens », dira un consommateur. Un petit tour, à travers les marchés, nous permet de constater de visu l’inquiétude provoquée chez les citoyens suite à la cherté des prix pratiqués à outrance. En effet, la tomate, par exemple, est proposée entre 150 et 200 da le kg. La carotte, qui d’ordinaire, n’est pas chère, a atteint les 70 à 85 da/ le Kg. Côté fruits, la datte, elle revient entre 450 et 600 da/ le Kg, selon la qualité du produit exposé à la vente. La banane, pour sa part, qui longtemps, était cédée à 200 à 250 da/ le Kg, elle est passée à 300 da/ le Kg. Rappelons que dans le cadre de la lutte contre la spéculation et l’accompagnement des producteurs locaux de la pomme de terre, le marché local a été renforcé par l’importation d’importantes quantités des semences. Celle-ci est passée de 140 000 tonnes les années précédentes à 50 000 tonnes en 2020, indique-t-on.