Kaid Omar
Le constat ne prête à aucune contestation. Pénurie d’eau potable, hygiène publique désastreuse, des murs de la honte érigés pour cacher la Méditerranée aux Méditerranéens, transport urbain et suburbain anarchique, spéculation et monopole sur les produits à large consommation, une mercuriale caniculaire avant terme, retard flagrant dans les opérations d’embellissement de la ville, atteinte à la mémoire collective …. El Bahia semble résignée, offerte aux cercles mafieux dans une mission à mieux de l’engloutir dans un scénario de clochardisation à grande échelle. Tous les secteurs sont investis par une pègre agissante, qui se déploie sans remords ni sentiment de culpabilité. Bénéficiant d’une impunité qui saute aux yeux, ces groupuscules se sont même introduits dans les administrations publiques, au niveau des cercles de décision, qu’ils n’ont jamais quittées d’ailleurs, après avoir observé un temps de répit et de recul. Ils reviennent dans des manœuvres d’achèvement des rares poches de résistance pour exterminer toute volonté des compétences intègres. A titre d’illustration, à voir tous les Oranais sidérés par le retour des immondices de déchets ménagers qui distinguent le centre-ville depuis une dizaine de jours au niveau des principales artères et axes piétonniers et automobiles, après la large campagne de nettoiement urbain d’El Bahia et ses périphéries, une opération qui avait duré 4 jours (du 22 au 26 février écoulé), l’on se rappelle de la grève qui ne dit pas son nom, déclenchée par les concessionnaires chargée du ramassage et du traitement des déchets ménagers. Cette opération d’assainissement de grande envergure avait nécessité la mobilisation de 250 engins spécialisés dans le déblaiement de 7 250 tonnes de déchets ménagers avec la contribution matérielle de 5 wilayas mitoyennes (Mascara, Relizane, Sidi Bel Abbes, Ain Temouchent et Mostaganem). Quelques jours après, c’est un spectacle d’une ville sinistrée qui croule de nouveau sous les amas d’immondices et d’odeurs nauséabondes, une ville qui a rapidement balancé dans un statut de ‘’dépotoir à ciel ouvert’’. Entre temps, les services de l’APC avaient engagé des sous-traitants chargés du ramassage des déchets ménagers sur la base des procédures régissant les marchés publics, conformément à des cahiers des charges explicites. Des contrats ont été donc établis pour qu’El Bahia redore son blason par un nouveau look de ville propre et saine. C’est dire que le lobby mafieux a fait preuve de solidarité et de coordination dans le travail de sape et d’intox pour lâcher ses tentacules sur le terrain des opérations, omniprésent dans la colonne des égouts de la sphère de décision. Leur influence et leurs complicités à tous les niveaux ne font aucun doute, allant même jusqu’à préfabriquer des pénuries d’eau prolongées, encourager la spéculation sur les aliments de base du grand peuple, crise de l’huile et du lait, flambée des prix des fruits et légumes.
Les Jeux Méditerranéensprincipaux enjeux
Et plus l’échéance des Jeux Méditerranéens approche, et plus le redéploiement des griffes de la pègre se durcissent par des actes et manœuvres de basse facture dans des gesticulations tous azimuts, profitant de l’attentisme et la léthargie de la société civile à travers ses organisations de masse et associations ainsi que l’inconscience des pouvoirs publics à passer à la vitesse supérieure par une réelle mobilisation de moyens humains et matériels à même de contrecarrer les veilletés macabres de la mafia locale qui s’est fixé comme objectif à faire avorter la réussite de l’organisation des JM-Oran 2022 dont le coup d’envoi est prévu dans un peu plus de 3 mois. Le fiasco tant souhaité par la pègre mafieuse est une sorte de cadeau tant attendu par les ennemis de l’Algérie à tous les niveaux. Un danger à haut risque qu’Oran et tout le pays risquent de ne plus se relever à long terme, justifiant l’incapacité de l’Algérie à abriter à l’avenir des manifestations sportives internationales. Un enjeu important et pour la capitale de l’Ouest et pour tout le pays à réussir le rendez-vous méditerranéen pour pouvoir aspirer à l’organisation d’autres rendez-vous mondiaux plus importants dans tous les secteurs, sportifs, culturels, économiques, politiques et sécuritaires. La vigilance est de mise, elle doit être permanente.
Des actes urgents s’imposent ainsi que la prise de décision à même de colmater certaines brèches constatées notamment au niveau de la wilaya tel l’absence de toute structure de communication ainsi que la délimitation des prérogatives de chaque structure entre le rôle cabinet du wali et celui du chargé de protocole. Sachant que les Oranais, jaloux de leur ville et de leur nation, sont disposés à contribuer à relever le défi et réussir le pari de la réussite de leurs Jeux Méditerranéens. Encore faut-il les canaliser et leur donner les moyens pour s’exprimer. Il y va de l’honneur et de la fierté d’une ville aux mille et une merveilles et facettes, ainsi que de la crédibilité de tout un pays. Le pays de tous les défis. L’Histoire de son peuple héroïque en est la preuve !