Linda Otsmane
D’habitude, les vols de bétail sont signalés à l’approche de l’Aïd El Adha, mais cette fois-ci et contrairement aux années précédentes, les voleurs ont apparemment avancé la date prévue pour commettre leur forfait au quartier populaire « El Guetna » où ils se sont accaparés, durant la nuit du jeudi au vendredi, d’une soixantaine de têtes de moutons. La victime n’est autre que la même personne qui a été délestée de plus de 120 têtes d’ovins il y a une dizaine d’années. Selon les faits rapportés par la victime elle-même, les voleurs ont dû empoisonner tous les chiens se trouvant dans les alentours pour surveiller le cheptel avant de défoncer la porte du corral et embarquer tous les moutons à bord de deux camions. Ils ont ensuite pris la fuite pour une destination inconnue. Une enquête a été déclenchée par les instances sécuritaires afin d’identifier les inculpés et récupérer le cheptel volé. Selon l’avis d’un avocat, les mesures jusque-là prises par les instances judiciaires à l’encontre des voleurs demeurent moins répressives si l’on se confie aux peines requises allant de 2 à 4 ans. «Le phénomène appelle une répression exemplaire de la part des services de sécurité et de la justice contre ces criminels qui saignent l’économie nationale. Les voleurs agissent souvent violement contre les propriétaires du cheptel, preuve à l’appui, où beaucoup d’entre eux ont trouvé la mort après avoir été ligotés ou après avoir reçus des coups mortels », explique-t-il. « Malgré les efforts déployés par les instances sécuritaires, les voleurs de moutons continuent de sévir », apprend-on. Selon les services de la Gendarmerie, l’étude faite dans ce cadre énumère plusieurs mesures prises pour faire face à cette criminalité notamment durant la période de spéculation. Il s’agit de la multiplication du nombre de patrouilles et de points de contrôle à proximité des marchés et des abattoirs existants afin d’identifier l’origine du cheptel destiné à l’abattage, le recensement de l’ensemble des fournisseurs et éleveurs existant à travers le territoire de compétence, l’intensification des contrôles dans les zones enclavées réputées abriter ce type d’activités criminelles.