Entretien réalisé par : Linda Otsmane
Nettaf Nassredinne, 26 ans, est titulaire d’un Master en Finances et Commerce International, membre des associations de la coalition qui veuillent sur le bon déroulement des programmes de proximité liés à l’aménagement urbain. Sollicité par nos soins, Nettaf N. livre sa lecture de l’application des instructions du chef de l’Etat concernant l’implication des représentants du mouvement associatif et de la frange juvénile dans le développement local. Titulaire d’un Master en Finances et Commerce International, il est l’un des jeunes ayant prouvé dévouement et professionnalisme dans son parcours de président de plusieurs organismes et représentations juvéniles. Ecoutons-le :
Cap Ouest : Quels sont vos activités et les champs d’intervention ?
Nettaf Nassreddine : Nos activités s’articulent autour de deux axes principaux, à savoir le social et le culturel. Le premier point consiste en l’encadrement et l’assistance à la frange juvénile atteinte de tous les maux sociaux en l’absence d’une stratégie rationnelle de la part de ceux qui doivent accompagner les nouveaux porteurs de projets et autres chômeurs en quête de postes d’emploi stables à atteindre leurs objectifs. Sur le plan culturel, nous avons lancé un programme de valorisation de plusieurs monuments historiques qui étaient jusqu’à présent méconnus par la population locale et ce dans le cadre de la redynamisation du secteur du tourisme dans la côte Est de la wilaya d’Oran. Pour cela, nous avons effectué plusieurs visites et sorties sur le terrain en collaboration avec des jeunes amateurs du secteur et autres associations ayant le même profil. Les points qui figurent dans le programme de la remise en valeur du patrimoine culturel en vue de sa préservation sont notamment le Palais du Bey et l’ancien quartier de Sidi El Houari.
C.O : Quelles sont les manifestations auxquelles vous avez participé ?
N.N : Les évènements auxquels nous avons pris part sont surtout à caractère historique. S’agissant de ceux liés à la Bataille de la Mactaâ, que nous tenons à célébrer annuellement en collaborations avec les autorités locales des deux communes de Bethioua et d’Ain El Bia. Nous avons également participé aux festivités concernant la libération de la ville d’Oran de l’occupation espagnole. Nous œuvrons actuellement pour la mise en valeur du Fort Tebbana où j’exerce comme membre du bureau exécutif de l’association culturelle portant le même nom. A ce sujet, et pour lequel je fais une allusion spéciale, je tiens à rappeler que ce fort est une œuvre architecturelle construite durant la période Ottomane entre les deux communes d’Arzew et de Sidi Ben Yebka pour affronter les attaques espagnoles durant la deuxième occupation d’Oran 1732 – 1792.
C.O : Quelle est votre approche en matière du soutien aux jeunes d’Arzew ?
N.N : Mon objectif consiste en l’implication des jeunes dans la gestion des collectivités locale comme étant un organisme consultatif qui travaille en étroite collaboration avec l’assemblée populaire communale et la formation des porteurs de projets dans le domaine de l’entreprenariat en les accompagnant à créer leur micro- entreprise. Nous avons également un projet pour la réinsertion des recalés du système scolaire pour les aider à bénéficier d’une formation dans l’une des spécialités les plus prisées. Pour ce qui des jeunes universitaires affiliés au système LMD, nous comptons associer le volet pratique aux cours théoriques pour les étudiants en troisième année licence jusqu’à la deuxième année Master et ce, pour permettre aux nouveaux licenciés d’acquérir une expérience professionnelle leur permettant de s’intégrer directement dans le monde du travail sans passer par les dispositifs mis en place à cet effet. Je tiens à rappeler le rôle incontournable de la Coordination de l’Organisation Nationale des Personnes Qualifiées que je préside dans les préparatifs de la liste de candidats pour la représentation du Haut Conseil de la Jeunesse dont j’en fais partie. Un évènement qui devait avoir lieu hier mais qui a été reporté pour le 11 du mois en cours pour des raisons inconnues
C. O : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans votre candidature ?
N.N : Sur le plan personnel, je n’ai trouvé aucune difficulté. Le problème était surtout collectif à cause du retard flagrant accusé dans l’affichage de la liste des candidats. Notre rôle, en qualité d’association qui participe au développement local et à la promotion de la jeunesse au niveau de notre commune, consiste en la défense de l’intérêt public. Ainsi, nous avons adressé une correspondance aux instances locales pour soulever cette contrainte afin que les élections aient lieu à la date prévue. Je rappelle, à l’occasion, les écrits que nous avons faits pour dénoncer le mépris affiché par le président de l’APC d’Arzew quant à l’implication des représentants du mouvement associatif dans le travail de proximité. Dans une pétition rendue publique nous avons critiqué l’exclusion de certaines associations des sessions ordinaires et des différentes réunions du travail tenues par le maire.
C. O : Votre dernier mot ?
N. N : Je tiens à remercier le journal Cap Ouest pour cette interview et je voudrais que les jeunes soient conscients de leurs choix au moment des élections de leur futur représentant au Haut conseil de la jeunesse, tout en évitant de retomber dans les erreurs du passé.