Y.Z

A la hausse vertigineuse des prix qui accable le consommateur est venu s’ajouter la vente concomitante imposée au vu et au su de tous sur les produits très ou trop demandés à l’instar du sachet de lait subventionné et de l’huile de table de consommation courante. Mais le hic, c’est des consommateurs qui, de par leur comportement, cautionnent les pratiques illégales. Beaucoup s’accordent à dire que c’est l’approvisionnement irrationnel des commerçants qui est le facteur encourageant le monopole, la spéculation et la vente concomitante. Lors d’un petit tour au niveau de la partie supérieure de la cité Salamandre, dans une petite supérette qui a ouvert ses portes, juste avant le Ramadan, l’huile de table conditionnée dans des bouteilles de 2 et de 4 litres est disponible mais boudée par le consommateur en raison de son prix fixé à 400 dinars le litre. D’autres commerçants proposent de l’huile courante à tous ceux qui acquièrent l’équivalent de 5.000 dinars d’achats de divers produits. Les clients les moins chanceux se trouvent contraints de se rendre à une supérette de la localité, subir de longues files et contenir leur colère et nervosité dans l’espoir d’arracher de force, au milieu d’une cohue indescriptible, une bouteille de ce fameux produit. L’autre produit de grande consommation faisant l’objet d’une pénurie et de spéculation est le lait en sachet. Les détaillants imposent là aussi leur diktat car, en plus de la majoration illégale du prix qui accable le consommateur, s’ajoute la vente concomitante appliquée au vu et au su de tous. Bien que le sachet de lait est subventionné par l’Etat, un autre épicier de la partie basse du quartier « Pépinière » ne s’embarrasse pas trop d’imposer avec le sachet de lait, 3 autres sachets de lait de vache à 65,00 dinars et un autre sachet de « petit-lait », le tout, pour 210 dinars. Sinon, il faut se lever de bonne heure et faire la chaîne devant les deux nouveaux magasins de l’Entreprise GIPLAIT, dont l’une est implantée au niveau du Souk de l’Oued Ain-Sefra et l’autre, la plus récente est attenante au marché couvert. Ainsi en l’absence d’approvisionnement constant et régulier des détaillants, le consommateur restera toujours victime de ses propres attitudes comportementales soutenues par des phobies résurgentes.