Le judo algérien peut postuler à des places sur le podium lors de la 19e édition des jeux méditerranéens (JM) que va abriter Oran cet été, a estimé lundi Ahmed Hifri, un maître de judo algérien.
“Certes, le niveau du judo algérien a connu une relative baisse depuis quelque temps, mais d’après ce que j’ai constaté lors du dernier championnat d’Algérie tenu à Oran, certains judokas dans les catégories de poids comme le léger (-73 kg) et le demi-moyen (-81 kg) peuvent postuler à des médailles lors des prochains JM”, a-t-il déclaré à l’APS.
Ahmed Hifri, (81 ans), est un maître de judo algérien et expert à la Fédération internationale de la discipline, il est gradé 8e Dan (Hachidan en japonais), l’un des plus hauts grades du judo mondial.
“Notre judo, tout comme les autres disciplines, a été sérieusement impacté par la pandémie de la Covid-19 qui a causé l’interruption des compétitions et la fermeture des salles sportives pendant près de deux années. Ce n’est donc pas facile pour nos athlètes de rattraper tout ce temps perdu”, a-t-il poursuivi.
Face à cette situation, Ahmed Hifri a préconisé de “multiplier les stages et augmenter le volume des entrainements”, a-t-il dit, précisant au passage qu’il n’était pas nécessaire d’aller à l’étranger pour effectuer les regroupements en question, ”d’autant que le pays dispose des infrastructures et sites nécessaires pour réaliser un bon travail”.
“Cependant, l’idéal étant d’organiser des stages en commun avec des judokas d’autres pays dont le niveau est avéré, cela permettra à nos judokas de gagner en expérience, un atout important pour tout athlète dans sa progression”, a encore expliqué maître Hifri.
Autre handicap soulevé par le même interlocuteur, à savoir, la qualité de certains tatamis sur lesquels se produisent les judokas en Algérie, et que maître Hifri trouve qu’ils “exposent les sportifs aux blessures, d’où la nécessité de se procurer de nouveaux tatamis de qualité meilleure et qui répondent aux normes internationales”.