Younes Zahachi
Avant même l’annonce du début de la saison estivale et avec les premières chaleurs de ce mois de mai, la mafia des plages mostaganemoises a relancé prématurément ses activités. Armés de matraques et de gourdins, les gardiens autoproclamés des parkings ont refait leur apparition sur des sites balnéaires où leur accès est censé être gratuit comme le prévoient les textes règlementaires. Mercredi dernier, au niveau de la plage de « Sidi Mejdoub » (Kharrouba), des jeunes hommes ont fait la démonstration de leur main mise sur l’espace de stationnement à tous ceux qui venaient profiter de la fraîcheur et de la beauté du site. Ne s’embarrassant d’aucune retenue ni respect, ces jeunes, armés de bâtons, de gourdins et même des barres de fer, ont exigé, sous la menace de représailles, des automobilistes le versement d’un droit de stationnement, arbitrairement et illégalement fixé à quelques dizaines de dinars. Les habitués à cette plage de Sidi Mejoub se plaignent encore une fois de plus de ce qui s’apparente à un véritable racket, pratique pour laquelle les autorités locales et les services concernés se montrent indulgents voire complices. Les citoyens pantois et ahuris par cette situation chaotique et burlesque à la fois s’interrogent si les APC ont accordé des autorisations à ces énergumènes et au cas affirmatif sur la base de quel cahier de charges ces tarifs de stationnement ont été calculés ? Des riverains à ces sites balnéaires ont relevé que ces plages sont toujours occupées par les mêmes personnes habituées à monopoliser le stationnement comme si les lieux étaient des territoires libérés, leur conférant le droit d’en tirer profit et d’en disposer à leur guise sans être inquiétés. Inévitablement, des tensions opposent baigneurs et ces mafiosi et la situation risque de s’aggraver avec le grand rush des estivants aux mois de juillet et août prochains. Un des baigneurs rencontré sur la plage de Sidi Medjdoub souligne que « la faute incombe au citoyen qui se soumet au diktat de ces individus. Nous nous plaignons uniquement sur les réseaux sociaux en signalant, de temps en temps ces pratiques illégales. Il est nécessaire que les autorités sécuritaires sévissent contre ces hors-la-loi ». Ces pratiques vont prendre de l’ampleur dans quelques semaines avec l’installation sur les rives des plages des loueurs de solarium, de tables et de chaises qui s’accapareront la moindre parcelle de sable. L’été sera inévitablement très chaud…