Mokhtar. C
La commune de Mers El Kebir, souffre depuis de longues années de multiples problèmes de développement local qui n’ont à ce jour jamais été solutionnés, plongeant cette localité dans le chômage de la catégorie la plus jeune, la précarité et la crise de logement, ayant induit à la prolifération des bidonvilles et autres habitations de fortune illégalement érigées, à cause, selon les habitants du siège de la stratégique base navale, à l’incapacité et l’insouciance des élus locaux à amorcer le moindre changement, notamment après les scandaleux détournements des terres agricoles de la région.
Malgré l’importance de la commune de Mers El Kebir, de par son emplacement géographique, et carrefour routier inévitable, pour être l’une des agglomérations les plus importantes de la daïra d’Aïn El Türck, le développement local n’a jamais été à l’agenda des responsables locaux, qui multiplient les visites d’inspection, dans des engagements sans lendemain, tout juste pour calmer les ardeurs d’une population soumise aux multiples calvaires de la vie quotidienne. Promesses des uns face au souffre-douleur de milliers de contribuables qui n’ont jamais cessé à interpeller les pouvoirs publics pour un peu plus de respect et de considération, au même titre que les autres communes de wilaya, de se voir un jour bénéficier de leurs lots de projets de développement.
Aucun projet de logement depuis 15 ans face 3500 demandeurs de toits décents
Le président de l’Assemblée populaire communale de Mers El Kebir, M. Soualmi Mohamed, a révélé que le plus grand problème qui persiste dans cette commune est celui du logement, ajoutant qu’aucun projet n’a été lancé depuis 2017, ce qui, poursuit-il, a engendré davantage le problème des habitations illicites et précaires qui se sont multipliées sur les basses hauteurs du mont Murdjadjo.
Le même responsable, a expliqué par ailleurs, que la commune souffre notamment du problème de d’assiettes foncières, eu égard de sa topographie montagneuse, d’où l’impossibilité de lancer des programmes de logements au sein même de la commune, ajoutant que la plupart des habitations occupées actuellement sont d’anciennes bâtisses datant de l’ère coloniale.
Le P/APC a indiqué entre autres que pas moins de 3000 demandes de logements ont été déposées au niveau de la commune, dont 1000 demandes concernant les habitations menaçant ruine, et 2500 autres pour les occupants des poches de bidonvilles.