Boualem Belhadri

Le fleuve de la Tafna, long de 165 km, prend sa source au Djebel Merchiche, dans les monts de Tlemcen près de Sebdou à 1 600 mètres d’altitude. Pénétrant dans la wilaya d’Ain Temouchent, son cours traverse la cité antique de Siga et se jette dans la Méditerranée. Sur la rive droite, on distingue la somptueuse et radieuse plage de Rechgoun qui relève de la commune de Beni Saf, et sur la rive gauche, s’étend splendidement la seconde et joyeuse plage de Rechgoun qui appartient à la commune d’Oulhaça. Les deux communes s’adonnent à une rude concurrence durant la saison touristique. Qui des deux sites balnéaires arrive à appâter et épater les touristes des wilayas de l’arrière-pays, des hauts plateaux et du Sahara. Fouler le sable, pieds-nus, est une passion privilégiée des jeunes touristes dont la junte féminine aimant sillonner la partie de la plage en contact de l’eau de mer. Souvent, des vacanciers passent leur temps à vouloir comprendre la situation exacte de l’île de Rechgoun par rapport à l’une ou l’autre plage. Atteindre l’île n’est plus une chose difficile à réaliser. Bien au contraire, des plaisanciers disposant des embarcations pneumatiques transportent des estivants pour visiter l’île. A cause de son importance internationale, elle est considérée comme un joyau du complexe insulaire de l’Ouest algérien. Depuis juin 2011, l’île de Rechgoun est le cinquantième et dernier site inscrit sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale.