Linda Otsmane

Du nouveau pour les usagers de la gare ferroviaire desservant la ligne Arzew – Senia : l’ouverture d’une nouvelle ligne Arzew – Mostaganem et l’arrangement du planning de façon à mieux renforcer le volume horaire des voyages avec la programmation d’une nouvelle rotation à 18h30. Cette décision intervient suite au constat fait par la direction du chemin de fer de la wilaya faisant état du faible taux d’afflux des usagers de cette infrastructure ne dépassant guère les 5 % de l’estimation approximative des voyageurs sur une période d’une année. En effet, cette entreprise ne cesse s’accuser un déficit flagrant dans ses ressources financières ne couvrant même pas les dépenses indispensables, dont les carburant entre autre. Ainsi, les fonctionnaires sont rémunérés sur le fond de la fonction publique considéré comme un support financier pour cette entreprise apparemment déficitaire. Pour un ancien cadre de la DTW, la concurrence imposée par le groupe mafieux monopolisant le secteur du transport public a fait que cette gare perd ses clients davantage, d’abord par rapport aux horaires proposés qui sont loin de répondre aux exigences et aux besoins de la population ainsi qu’à la prestation du service elle –même vu que la ligne en question n’est qu’une trajectoire facultative, car les voyageurs sont contraints d’emprunter un autre moyen du genre vers les autres grandes destinations comme Alger, Chlef ou autres. « Avec ces deux projets, l’on s’attend à un mouvement plus au moins remarquable en matière du transport ferroviaire. Ce nouvel apport en plus du transport de marchandise en provenance de l’entreprise « Tosyali Algérie » sont les points que nous essayons de promouvoir pour donner une bouffée d’oxygène à ce secteur », dira une source de la gare ferroviaire d’Arzew. Le diagnostic établi par les responsables concernés afin de mieux identifier les raisons ayant entraîner la régression du nombre de voyageurs au niveau de cette gare, considérée pourtant comme un joyau architecturel sans précédent, a démontré que l’indisponibilité de commodités et d’infrastructures d’accueil au niveau d’un bon nombre de localités concernées est l’une des raison principale de cette défaillance. Sachant, le train assurant la liaison Arzew – Es-Sénia marque également des arrêts successifs au niveau des gares projetées dans les localités de Sidi Maârouf, Hassi Ameur, Hassi Ben Okba, Gdyel, Hassi Mefsoukh et El-Mohgoun. Notons que cette nouvelle ligne, qui a pris plus de trente ans pour voir le jour, assure la desserte sur une distance de 40 kilomètres pour une capacité de transport de 200 voyageurs par jour. Initialement, la mise en service de cette ligne ferroviaire était possible grâce à l’option retenue par la direction des Chemins de Fer faisant état de raccourcir la trajectoire de la ligne au niveau de la localité d’El Mohgoun en attendant la réalisation de la dernière tranche à Arzew. Cependant, depuis son entrée en vigueur, cette gare s’affiche presque vide car les horaires proposés par la direction pour assurer la desserte en question n’arrangent personne. En plus, les nombre de liaisons affichées avec une cadence de trois trajets par jour reste limitée par rapport à la demande. Selon les usagers de ce moyens de transport, dont les fonctionnaires et les étudiants notamment, le lancement de cette ligne avait pour but d’absorber le problème relatif au manque de transport notamment durant les heures de pointe vu que la plupart des transporteurs, ayant des conventions avec les unités de production industrielle implantées dans la zone d’Arzew, changent de profil à partir de 15 heures en s’orientant vers le transport des travailleurs de ces entreprises. Apparemment, l’entrée en vigueur de cette ligne n’a pu atteindre les objectifs escomptés, preuve à l’appui, l’anarchie indescriptible qui règne durant les heures de pointe au niveau de la gare routière au moment de cette gare cherche clients désespéramment !

Raccourcir la trajectoire

La possibilité de raccourcir la trajectoire de la ligne en attendant la réalisation de la dernière tranche à Arzew, gare butoir mentionnée sur la fiche technique du projet, a apporté un plus à la localité d’El Mohgoun, le point concerné par cette modification.
«Cette prospection avait permis le désenclavement des zones marginalisées situées aux alentours de la daïra d’Arzew et qui étaient concernées par le programme du développement local avec la redynamisation des différents secteurs, dont le commerce.
La réalisation de ce projet a pris beaucoup de temps à cause des difficultés rencontrés. Il s’agissait, entre autres, du tunnel traversant la route nationale RN 2, près de la commune d’Arzew, dont la réalisation a consommé plus de 4 milliards de dinars comme budget supplémentaire sachant que plusieurs ouvrages inscrits sur le tracé de cette ligne n’ont pas encore été finalisés», apprend-on d’une source de la commune d’Arzew qui ajoute : «Ce projet, qui relie au moins une dizaine de communes, dont Oran, Sidi Chahmi, Bir El Djir, Hassi Bounif, Gdyel et Hassi Mefsoukh, a connu beaucoup d’entraves, depuis son lancement, dues la nature du terrain de la traversée, jugé très accident.