O.DEGUI
Le plus vieux quartier de Tlemcen, Hai Agadir, au centre-ville de Tlemcen, se dégrade de plus en plus. D’ailleurs, ses habitants sont en colère contre l’immobilisme des élus locaux, qui n’arrivent pas, selon eux, à résoudre les problèmes auxquels ils font face. De ce fait, ils ont interpellé les autorités locales, notamment le P/APC, afin d’intervenir pour prendre en charge leurs doléances n’ayant pas trouvé d’écho favorable, auprès des élus locaux. En outre, leur cité croule sous les ordures ménagères depuis plusieurs mois «Ces ordures sont propices à la prolifération des insectes piqueurs (moustiques, fourmis), des cafards et même des rats et des serpents attirés par la présence de ces derniers», affirme un habitant de la cite. En tous cas, ce problème des rejets non enlevés par les éboueurs de la ville, ont été au centre des débats soulevés par certains élus, lors de la session ordinaire de l’APW du mois de juin écoulé. Sachant que cette situation va en s’aggravant de jour en jour, faute de ramassage par les services communaux, il faudrait disposer de bacs poubelles de proximité, pour faciliter le travail aux éboueurs de passage. En attendant, les résidents craignent surtout les conséquences sanitaires découlant de la décomposition de ces ordures abandonnées à ciel ouvert et qui sont propices à l’apparition de toutes sortes de maladies. En plus d’être plongée dans une anarchie indescriptible, en raison de l’absence d’espaces de stationnement, dont le rétrécissement a été causé par la dégradation totale de la route qui s’est transformée en piste de montagne où la poussière est omniprésente. Ce vieux Hai remontant à l’ère des Zianides est aussi dépourvu d’éclairage public, alors qu’il est situé à quelques mètres du siège de l’APC, mais aussi du bureau de poste et d’un centre de santé. On a même déploré l’état des ruelles de la cité, surtout après l’entame des travaux de rénovation, où la remise en l’état n’a pas été respectée après l’arrêt des travaux non achevés.
Un autre véritable cauchemar pour ces habitants qui souffrent le martyre pour se procurer quelques litres d’eau potable. «Nous sommes confrontés depuis plus de 15 jours au manque flagrant de cette matière vitale. Selon eux, la situation est devenue insoutenable. Pour se procurer de l’eau, nous n’avions qu’une seule solution, celle de s’approvisionner par le biais des citernes à des prix forts. Selon les avis des habitants, ces derniers seraient marginalisés depuis plus d’une semaine. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à la limite de notre patience, et nous exigeons la présence des autorités concernées pour trouver des solutions radicales face à cette problématique», affirment-ils. La perturbation de la distribution de l’eau potable se poursuivra jusqu’à la réparation de cette panne.
En attendant, les habitants de la cité interpellent en urgence les autorités locales afin de d’envisager des solutions à ce sérieux problème, en priorité celui de l’alimentation en eau potable.