Kaid Omar

Au cours des dernières 48 heures, la station balnéaire de Corales dépendant de la commune de Bousfer, est ensevelie sous les eaux usées de toute la contrée, à la suite des débordements émanant des bouches d’égouts attenant au réseau d’assainissement. Les eaux en provenance des habitations situées en amont de la station balnéaire se déversent en continu depuis la journée de mardi écoulé, pour atteindre la plage de ladite station en constituant des flaques nauséabondes où l’accès au bord de la mer est devenu ‘’mission impossible’’ pour des estivants ébahis et surpris par la rapidité des écoulements des eaux usées qui se sont mélangées à l’eau de la mer. Certains parmi les jeunes baigneurs, dans une idée géniale, n’ont pas hésité à recourir au système D algérien pour installer des palettes en bois depuis l’accès au sable jusqu’au bord de la mer, avec l’intention de faciliter la tâche à ceux qui sont épris des baignades en eaux troubles. Pour dire que la plage de Corales est déclarée zone polluée, au moment même où les gestionnaires municipaux semblent briller par une absence remarquée et remarquable, comme de tradition. Au moment même où nous mettons sous presse, l’afflux des estivants sur la plage s’est accru, alors que les pouvoirs publics de la localité devaient procéder à l’évacuation de la plage en interdisant la baignade, à même de procéder en urgence à la réparation du réseau d’assainissement et du curage des bouches d’égouts obstrués ainsi que l’analyse des eaux de mer polluées par le déversement des eaux usées.
Ceci par souci de préservation de la santé publique ainsi que par la motivation de protection de l’environnement. Rappelons à cet effet les instructions du wali Sayoud, ordonnant les gestionnaires locaux des localités balnéaires de la corniche à interdire la baignade sur les plages où se déversent les eaux usées. Des instructions notifiées à vive voix à l’attention de qui de droit au cours de la visite d’inspection du premier magistrat de la wilaya à la mi-avril dernier dans une tournée consacrée à la préparation de la saison estivale 2022 le long des localités côtières concernées dont Aïn El Turck, Bousfer, El Ançor, Aïn El Karma et Mers El Kebir. D’autres instructions, rappelons-le, ont été données pour permettre à offrir aux estivants et touristes les meilleures conditions de séjour, ainsi que leur sécurisation et la sécurisation de leurs biens. Quatre mois après, le constat est chaotique au terme de la présente saison estivale, sous les ingrédients de plages sales, sans éclairage public, ni eau potable, le tout sous l’œil menaçant de plagistes aux aguets. Qui sont-ils ces gestionnaires qui agissent dans l’impunité, bafouant les lois et directives de la hiérarchie, des énergumènes sans foi ni loi, encore moins de conscience, qui gèrent les affaires publiques ‘’à la carte’’ ?