Linda Otsmane

Le fait le plus marquant qui a caractérisé la session ordinaire de l’APC est le refus affiché à l’unanimité, par les membres en ce qui concerne le budget de 900 millions de centimes accordé à la célébration des journées du théâtre pour enfants qui se déroulera prochainement à Arzew pour une durée de cinq jours seulement. Une autre observation qui a été faite aussi bien par certains élus que par des représentants de la société civile ayant pris part à cette session qui a eu lieu durant la journée d’hier au siège de l’APC est le nombre de points à débattre. «Il est inconcevable de soumettre plus d’une vingtaine de propositions à la fois durant la même session, sachant que chaque point devait faire l’objet d’une étude minutieusement débattue avant de donner l’aval surtout quand il s’agit des dossiers apparemment lourds voire sensibles », dira un élu à l’APC. En effet, selon le PV de réunion établi à la fin de session, tous les points soulevés lors de l’ordre du jour s’articulent essentiellement autour de certains transferts de fonds intersectoriels priorisant ainsi le secteur des équipements publics au détriment de celui de la gestion financière des affaires internes, ce qui a été qualifié de « dépassements flagrants » et « infraction à loi », selon la même source. D’ailleurs, la soumission du projet visant l’entretien de l’éclairage public sur le tronçon reliant le poste de contrôle de la zone industrielle « P1 » à la salle omnisports n’est qu’un exemple vivant de la dilapidation des deniers publics surtout que ce même projet a coûté au trésor public des sommes colossales. Or, cette opération d’entretien a été déjà entamée à maintes reprises, la dernière remonte au mois de juin dernier dans le cadre des préparatifs des Jeux Méditerranéens 2022. Ce tronçon est le seul à bénéficier de ce genre d’opérations, depuis l’installation de la nouvelle composante de l’APC, alors que de nombreuses autres artères plus névralgiques sont toujours plongées dans le noir au point que les usagers évitent de les emprunter, la nuit, de crainte de se faire agresser. « Dans plusieurs cités, tous les lampadaires sont grillés. En dépit de toutes les défaillances, l’APC continue à traiter avec le même soumissionnaire alors qu’il doit faire l’objet d’une mise en demeure ou d’une résiliation de la convention le liant à l’APC », signale un représentant de la société civile présent sur les lieux. Par ailleurs, l’on saura, d’après le même document, que des élus se sont carrément opposés à avaliser un projet usant de la procédure du ‘’gré à gré’’, avec une entreprise à caractère socio-industriel d’Oran spécialisée dans l’enfouissement technique.

Des projets à refaire !

Notons qu’en dépit de toutes les critiques adressées par les habitants d’Arzew en direction des autorités locales qui reviennent toujours sur ces projets déjà conclus pour investir un argent fou qui peut être d’une grande utilité publique s’il était injecté dans les travaux plus prioritaires et d’utilité publique sensible. Depuis le début de ce mandat, refaire les trottoirs et les lampadaires est devenu le cheval de bataille et monnaie courante de cette assemblée alors que d’autres équipements et infrastructures d’utilité publique vitale, sont en manque d’entretien, à l’instar des salles de soins, écoles et les aires de jeux pour enfants. «La passivité de certains élus a fait qu’Arzew n’a connu aucune amélioration de son cadre de vie, bien au contraire, la capitale du gaz est inondée par des décharges sauvages à l’air libre, au moment où les élus se disputent comme tirer profit des projets inscrits au profit de la commune par le biais des sommes accordées dans le cadre du BS (Budget supplémentaire).