Linda Otsmane
Après une accalmie de quelques jours, les habitants du faubourg populaire connu communément sous le nom d’El Karia, (ex Guessibet) menacent de recourir encore une fois à d’autres formes de protestations allant jusqu’à bloquer les chemins de wilaya jouxtant l’agglomération pour faire entendre leur voix. Cette décision intervient suite aux conditions de vie déplorables dans lesquelles s’entassent l’ensemble des familles occupant les lieux. En effet, au niveau de cette partie de la daïra, les routes se trouvent dans un état lamentable notamment en cette période où les premières averses de pluies ont d’ores et déjà commencé à inquiéter les villageois surtout que les canalisations conçues pour le drainage des eaux pluviales font cruellement défaut. Quant à l’éclairage public, qui est la préoccupation majeure des habitants, aucun projet visant le raccordement du village en électrification ne figure dans le listing des programmes d’urgence que l’APC doit instaurer pour répondre aux besoins exprimés par la population locale. Notons que l’absence de l’éclairage met en danger la sécurité des personnes et de leurs biens. Les travailleurs qui sortent tôt le matin de chez eux pour rejoindre leurs lieux de travail évoquent les méfaits de l’obscurité surtout que plusieurs délits de vol et d’agressions sont commis au quotidien. Rappelons que pour manifester leur courroux, les citoyens ont bloqué en ce début de semaine, durant des heures consécutives, plusieurs axes routiers. Les troubles qui ont secoué le même village, au début de cette année, sont dus aux mécontentements de toute une population envers une APC restée jusqu’alors insensible aux multiples doléances, sans suite des citoyens de cette collectivité locale », dira un protestataire. La cause de ces troubles est manifeste, ce sont les conditions de vie dans lesquelles végètent les citoyens du village, qui sont à l’origine de cette explosion sociale. Un cordon sécuritaire a été mobilisé durant toute la journée de crainte de voir les lieux publics saccagés par les protestataires.
Un éclairage public défaillant, et des risques d’insécurité
Notons que le problème de l’éclairage public se pose sérieusement dans toutes les zones rattachées à la commune d’Arzew et ce en dépit des différents programmes d’entretien engagés par des entreprises conventionnées avec l’APC. En effet, plusieurs quartiers de la ville d’Arzew sont plongés dans le noir depuis plusieurs mois. Une simple tournée à travers les cités 1000 logements, Emir Abdelkader ou encore le centre-ville nous permet de constater de visu le climat de l’insécurité totale qui y règne. En effet, l’absence de l’éclairage public dans certaines ruelles mêmes celles les plus fréquentées par la population et son insuffisance dans d’autres ne cesse de susciter le mécontentement des habitants qui en souffrent depuis belle lurette. Selon les habitants, les services de la Sonelgaz ne semblent pas suivre de près l’opération relative au traitement des points noirs de l’éclairage public. Quant à l’entreprise conventionnée, elle a déjà prouvé son incompétence sur le terrain, preuve à l’appui le nombre de pannes signalées dans des lampadaires déjà refaits à neuf. La question que pose les habitants « jusqu’à quant continue- t- on à faire preuve d’un complot contre l’intérêt commun si les normes élémentaires régissant les marchés publics ne sont pas respectées ».