Rachid Boutlélis
Déjà, à la veille de la rentrée scolaire, le spectre de la criarde insuffisance d’établissements scolaires dans la municipalité d’Aïn El Turck, a refait son indésirable apparition, en suscitant un mélange d’amertume et de vif désappointement chez les parents de collégiens et de lycéens notamment. Ces derniers dénoncent, en effet, « le manque d’entrain des responsables concernés à tenter de résoudre cette déficience aux répercussions négatives dans le secteur de l’éducation de ladite municipalité, qui est de surcroît confrontée à une démographie galopante ». Nos interlocuteurs déplorent la situation délétère à laquelle sont confrontés des dizaines de collégiens et de lycéens et ce, en faisant remarquer que « des requêtes ont été vainement et régulièrement adressées ces dernières années aux responsables concernés par ce volet ». Il convient de signaler dans ce morbide contexte le calvaire que vont encore certainement endurer au quotidien des dizaines de collégiens et de lycéens demeurant dans le village de Cap Falcon, ses localités mitoyennes la Madrague et les Coralès et évidemment ceux demeurant dans les bidonvilles installés dans cette zone. Leurs parents ont, notons-le, poussé un ouf de soulagement avec l’annonce en 2014 de la réalisation d’un CEM dans leur lieu de résidence. Pour la gouverne, rappelons qu’il s’agissait d’un projet de réalisation d’un collège avec un apport financier d’un montant de 12 milliards de centimes pour un délai de 12 mois. Il a été également annoncé la réalisation d’une école fondamentale dans le quartier Mohamed Ghriss, communément appelé El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon. Ces deux projets ont été inscrits parmi les 14 opérations à concrétiser en 2015 et figurant sur le plan quinquennal 2013/2017. A ce sujet, nos interlocuteurs, vivement contrariés par cette situation préjudiciable, ont tenu à souligner que « les autorités locales nous ont nourri d’illusions avec des engagements, qui n’ont pas été honorés à ce jour. Nous avons l’impression qu’ils se sont amusés à nous agiter un grelot sous le nez pour nous faire patienter et ce, au détriment de nos enfants, qui vont encore cette année, être durement confrontés aux conséquences enfantées par ces incongrues incartades ». Il importe de noter dans cette foulée, que confrontée à une démographie galopante, le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, fait face à un dur déficit en établissements scolaires et ce, au moment où un nombre indéterminé de grandes superficies sont occupées depuis plusieurs années par des chantiers de projets d’utilité publique en somnolence. Là où le bât blesse réside dans le fait que ces chantiers à l’arrêt, ont été entre-temps transformés en lieux de beuveries et de rencontres pour marginaux alors que certains ont été squattés par des familles sinistrées. Le cas le plus éloquent des 300 locaux commerciaux réalisés début 2012, qui, suprême ironie, ont coûté des milliards de centimes au trésor public. Des voix se sont en vain élevées pour revendiquer leur récupération et leur transformation en des établissements scolaires notamment pour tenter de combler la criarde insuffisance dans ce secteur névralgique. Cet affligeant état de fait représente l’une des nombreuses incartades, vraisemblablement ignorées par les pouvoirs publics, qui constituent l’éventail de couac dont aura à faire encore face cette année scolaire la population de cette partie de la wilaya d’Oran. Selon les déclarations glanées, des parents d’élèves domiciliés dans les localités de St Roch, du quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc, du village de Cap Falcon et ses localités limitrophes, sur le territoire de la municipalité d’Aïn El Turck, et la liste est encore longue, ont dénoncé l’absence d’un collège ainsi que d’un lycée dans leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs s’interrogent sur le pourquoi et le comment de la réalisation de deux lycées, mitoyens l’un de l’autre dans ladite municipalité, dans le quartier Nakhil, alors qu’il n’en existe aucun dans les autres zones. Les responsables locaux, qui se sont succédé ces dix dernières années, ont annoncé la réalisation d’un collège dans les zones à forte densité de la population et d’un troisième lycée dans cette municipalité, mais malheureusement aucun de ces projets n’a été lancé à ce jour.