Kaid Omar

Depuis le début de la rentrée scolaire du 21 septembre écoulé, le monde de l’éducation nationale dans la wilaya d’Oran est sous haute tension à la suite de la multiplication des actes d’agressions sur les gestionnaires et enseignants au sein même des établissements scolaires à travers le territoire de la wilaya d’Oran. Des actes, perpétrés dans leur majorité par des parents d’élèves surexcités voulant inscrire leur progéniture en usant de la force physique par le biais des écarts de langage obscène, immoral, surtout lorsque cela émane de personnes adultes, pères de familles, sensés assurer une base éducative à leurs chérubins avant même l’âge légal au droit à la scolarisation. Les cas où ces dépassements ont eu lieu sont nombreux 15 jours après le coup d’envoi de la présente rentrée. Aussi, l’école « Derouiche El Habib » à Bir El Djir a vécu jeudi dernier, une situation de terreur et de violence lorsqu’un groupe de parents d’élèves ont attaqué violemment une conseillère pédagogique, pour ensuite agresser un enseignant et le directeur de l’établissement. Ces parents violents s’étaient rendus dans cette école dans l’intention d’inscrire leurs enfants dans la classe spéciale consacrée à la 1ère année pour les enfants âgés de 05 ans et plus étant déjà passés par l’année préparatoire, quand la conseillère pédagogique les a informé que cela n’est pas possible et que cela est du ressort de la direction de l’éducation de la wilaya qui établit et valide les listes avant de les transmettre aux directeurs des établissements scolaires concernés. La déclaration de la conseillère pédagogique fut interprétée par lesdits parents comme étant un refus d’inscription. Le personnel de cet établissement scolaire victime de l’agression physique a déposé une plainte auprès des services de sécurité. Cet incident déplorable n’est pas un acte isolé, il s’agit du 5ème du genre signalé depuis le 21 septembre. D’autres directeurs d’écoles à Cap Blanc, Mers El Kebir et BirEl Djir, ont été victimes des mêmes actes de violence et d’agression verbale, dans un grave dérapage scandaleux. « La déchéance n’est pas loin si des sanctions draconiennes ne sont pas prises en urgence », alertent les travailleurs de l’éducation. Suite à la série de faits graves qui touchent le monde du savoir, M.Yazid Benfadhl, le vice-président du bureau de wilaya d’Oran de l’UNPEF fait état d’un autre incident, à l’école Dada où deux enseignantes ont été victimes d’une agression verbale proférée par des parents, à cause d’une banale histoire d’emplacement des élèves en classe. Le même responsable a dénoncé et condamné de tels actes barbares dont sont victimes les personnels administratifs et pédagogiques en l’absence d’agents et de vigiles sécuritaires, qui sont du ressort des communes. « L’UNPEF, appelle les pouvoirs publics centraux à l’élaboration des textes de loi protégeant l’encadrement et les corps administratifs et pédagogiques à l’exemple des confrères de la santé publique », soutiendra notre interlocuteur, précisant que, « le bureau de wilaya de l’UNPEF a établi un rapport détaillé sur les agressions du personnel éducatif et administratif dans les établissements scolaires qui sera présenté au directeur de l’éducation de la wilaya d’Oran. ». Il a conclu que « l’UNPEF, soutient toutes les victimes de ces actes barbares d’une autre époque et d’une autre planète ».