O.DEGUI

Les jeunes résidants au village Tagma, dans la commune d’Ain Fezza, interpellent les élus locaux pour la réalisation au moins d’une aire de jeux, sachant que cette localité ne dispose d’aucune structure de service public. La population locale n’a ni salle de soins, ni antenne d’état civil, encore moins une aire de jeux qui pourrait laisser exprimer les centaines de jeunes talents dont regorge la localité. C’est dire qu’en terme de moyens de loisirs, le village est au niveau zéro. La semaine passée, à l’occasion d’une joute amicale de football opposant les jeunes aux vétérans du même hameau, en mal à se décompresser et se libérer du stress de la semaine, les protagonistes étaient obligés de se déplacer au chef-lieu de la daïra de Chetouane, où ils furent surpris étant donné que le stade communal était occupé. Se rabattant sur l’aire de jeu à Oued Lakhdar, ils ont pu “arracher” trente petites minutes de temps de jeu avant de se voir inviter à “quitter les lieux”. Cet exemple, parmi des dizaines d’autres illustre bien le désarroi de la masse juvénile et ce n’est pas le manque d’assiette, un argument fallacieux, avancé chaque fois, qui peut constituer une entrave pour la concrétisation d’un projet d’aire de jeux à Tagma. ‘’Un espace, petit soit-il, l’essentiel est de pouvoir “décompresser, pratiquer son sport favori, l’argent du Trésor public y est suffisamment disponible, encore faut-il que les pouvoirs publics y mettent de la volonté’’, affirmera un jeune étudiant de ce village.