Rachid Boutlélis
A Bousfer Plage comme à Coralès, la population exprime sa sidération et sa vive désapprobation contre l’insidieuse bidonvilisation des sites d’agrément de leur lieu de résidence, qui selon nos interlocuteurs, « tend à prendre une ampleur démesurée ces dernières semaines ». Cette transgression a nettement augmenté depuis le gel de l’ensemble de l’exécutif communal de l’APC de Bousfer, qui a été notifié par le wali d’Oran au cours du mois de septembre dernier. Mais cela ne veut pas dire qu’auparavant les contrevenants ne construisaient pas illicitement des habitations et autres extensions ». Nos interlocuteurs, d’anciens habitants, ayant vécu l’époque faste de cette zone de la contrée d’Aïn El Turck, ont vivement dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « farniente et d’indolence éprouvés à l’égard de la recrudescence de ce répugnant phénomène par les responsables, qui se sont succédé aux destinées de cette APC ces vingt dernières années et ayant enfanté le sordide prévalant désormais sur les plages relevant de cette commune ». Il convient de signaler que cette APC n’a été nullement en mesure d’apporter un correctif à l’éventail d’incartades, qui entravait sa gestion et tenter ainsi l’amélioration du cadre de vie de la population et par ricochet celui du séjour pour les millions de vacanciers habitués aux plages de cette zone, dépendante administrativement de la municipalité de Bousfer. Cet affligeant état de fait a encouragé, comme il fallait s’y attendre, l’apparition de disgracieuses masures à l’intérieur et dans les abords immédiats des sites d’agrément de cette commune où en sus le détournement des terres agricoles a été perpétré allègrement à la faveur d’une absurde indifférence, voire une certaine complaisance. Le secteur du tourisme dans cette zone de la daïra d’Aïn El Turck, a été encore pitoyablement embourbé dans la mélasse, qui s’est illustré à travers l’extrême enlaidissement et la ruralisation des sites en question et s’est ainsi brusquement retrouvé le bec dans l’eau dans les deux sens du terme. Le dénuement intellectuel et l’inertie ont lamentablement prévalu parmi les élus, qui ont eu à gérer cette APC au cours de ces deux dernières décennies. La mise au placard de cette assemblée communale décidée par le wali d’Oran ne semble pas en toute vraisemblance avoir freiné les ardeurs frauduleuses des contrevenants, qui donnent l’impression par contre de tenter d’exploiter à outrance l’aubaine offerte à travers cette décision de gel pour redoubler d’agissements illicites. « Nous avons constaté que l’illicite se répand de manière sournoise et inexpugnable ces derniers temps, comme si les contrevenants étaient assurés de l’impunité. Ils ne font d’ailleurs aucun effort pour s’en cacher et perpètrent sans sourciller des infractions, qui biaisent exécrablement le cadre environnemental de notre lieu de résidence. Nous lançons un appel pressant aux autorités concernées pour attirer leur attention sur ce massacre à ciel ouvert » ont encore fait remarquer avec amertume nos interlocuteurs avant d’ajouter « suprême ironie, certains de ces contrevenants, qui surfent sur la vague de l’informel, tracent à l’aide d’objets hétéroclites, à la veille de chaque période estivale, les limites de leur territoire d’activité en créant ainsi une ambiance délétère , qui a découragé un grand nombre d’estivants à fréquenter les plages de Bousfer et des Coralès et ce, en dépit des interventions régulières des forces de la gendarmerie nationale. Ils reviennent dès que l’alerte est passée ».