K. A

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) déplore vivement « les propos insultants du wali d’Oran à l’encontre de l’entreprise et des praticiens faisant partie de l’armée blanche, noyau du système sanitaire algérien et élite… ». Les trois syndicats dénoncent en fait la visite surprise du wali d’Oran aux UMC de l’EHU (Entreprise Hospitalo-Universitaire) où il aurait sermonné vertement des médecins et des infirmiers rencontrés sur place…
le 16 octobre 2022. Le communiqué d’ailleurs s’ouvre sur le constat fait autour des « déclarations répétitives de monsieur le wali de la wilaya d’Oran devant le public et la presse reprises sur les réseaux sociaux ». Ici il est fait clairement référence au passage du wali d’Oran au niveau d’El Hamoul et son arrêt devant une baraque ou il apostrophera d’une manière assez brusque l’exploitant illégal du lieu, une vidéo relayée des centaines de milliers de fois et très abondamment commentée.
Les syndicats, précisant dès le préambule qu’elles ont « pris connaissance » de l’enregistrement (sans préciser le support) de la visite du wali aux UMC, déplore que l’« armée blanche » (la corporation des médecins et infirmiers tel que qualifiée lors de la « guerre menée contre la COVID), « soit jetée en pâture devant l’opinion publique par les déclarations du wali d’Oran » et dit être « ouverte pour toute initiative constructive » tout en rappelant leurs apports à la réussite des jeux méditerranéens et les jeux arabe de gymnastique, qualifié par les autorités d’apport exemplaire.
Les syndicats rappellent également les conditions difficiles dans lesquelles le corps médical et paramédical pratique son métier, à l’EHU d’une manière générale et les UMC particulièrement.
Par contre le communiqué n’apporte pas de réponse sur la réaction tardive des syndicats cités par rapport à la date de la visite surprise du wali d’Oran au niveau des UMC de l’EHU, soit le 16 octobre dernier, le communiqué de dénonciation étant signé et daté le 14 novembre 2022, soit quasiment un mois plus tard.
En tout état de cause, une guerre larvée est en train d’être menée, notamment sur les réseaux sociaux, faisant appel même à des influenceurs, pour mettre à mal le wali d’Oran qui, en faisant un impaire et très mal conseillé en image et en communication, a prêté le flanc à des détracteurs qui n’attendaient que ce faux pas.
D’autres par contre rappellent que le wali est en train de faire un travail énorme et que forcément il dérange des intérêts ou des états d’esprit peu enclins au changement.