Linda Otsmane

Classée comme zone d’ombre, la petite localité d’El Guessibat devrait bénéficier dans les prochains jours d’un réservoir semi-enterré dont la capacité de stockage est de 250 m3. Le taux d’avancement des travaux est actuellement de 70% et sera exploité au profit de l’agglomération au plus tard dans un mois», a expliqué M. Djemoui Meddouh, le chef de daïra d’Arzew. «Cela est dû au problème de «dimensions des réseaux, d’où la nécessité de les remplacer» a-t-il ajouté. La solution préconisée en conséquence est l’approvisionnement de ce hameau avec des camions-citernes », apprend-on. Il soulignera que cet apport fait partie des quatre opérations inscrites dans le cadre du PSD (Programme sectoriel de développement). Il s’agit d’un projet d’une salle de soins, de la réalisation d’un réseau AEP, la réfection de la voirie ainsi que du réseau routier. Toutes les opérations sont pratiquement achevées à 100 % et seront réceptionnées prochainement, indique t- on. Notons que l’engagement de l’ensemble de projets au profit de cette localité intervient à titre d’urgence, pour parer aux multiples doléances adressées à l’encontre des responsables concernés depuis belle lurette qui sont restées sans suite jusqu’à l’arrivée du nouveau chef de daïra qui a mobilisé tous les secteurs concernés pour une prise en charge effective des problèmes exprimés localement par la population.

Une situation anarchique

Pour rappel, les habitants d’El Guessibat ont passé en revue la dégradation des conditions de vie au niveau de ce village, faute d’assainissement. D’ailleurs, le collectif des habitants de la cité ne disposaient d’aucun réseau AEP ou d’électricité. Ainsi, plusieurs d’entre eux ont du effectuer des branchements illicites afin d’éclairer leurs foyers. Quant à l’alimentation en eau potable, cette dernière était assurée par certains colporteurs d’eau douce qui ne respectent nullement les conditions d’hygiène pour la commercialisation de cette source vitale. «Les conditions affreuses dans lesquelles nous sommes entassées, ont donné lieux à la prolifération de plusieurs maladies à transmission hydriques. D’ailleurs, plusieurs cas de morsures de rats et des serpents ont été enregistré au cours de l’année précédente», dira un plaignant. Selon des sources de l’APC, l’absence des commodités est du à la nature de ce hameau jugée anarchique. « D’ailleurs, il n’existe aucun programme de recasement des familles pour le moment ».