Rachid Boutlélis

Le secteur du commerce à Aïn El Turck est lamentablement confronté ces derniers jours à une insensée fébrilité, qui s’identifie à travers le morbide tangage des prix de produits à large consommation. En effet, selon le constat établi sur le terrain, l’inexpliquée envolée unilatérale des prix, majorés avec l’insanité pénurie sur les produits grandement nécessaires à la cuisine de tous les jours, donnent le tournis au consommateur le plus imperturbable. Ce piteux état de fait a atteint, depuis l’entame de cette nouvelle année, les cimes les plus élevées, dans les communes de la daïra d’Aïn El Turck, notamment son chef-lieu et ce, en violation des règles élémentaires en vigueur édictées sur le code du commerce. D’aucuns s’accordent à déplorer qu’il « ne s’agit en fait que des avants goût du mois sacré, prévu dans un peu plus de deux mois. Des pères de famille, à priori des smicards et/ou des retraités tributaires d’une misérable pension, ont confié à Cap Ouest avec une pointe de dépit « La plupart des commerçants nous fait subir une véritable saignée. C’est inadmissible de constater que le prix d’un produit, de surcroît de la même qualité, diffère d’un établissement de commerce à un autre. C’est à s’interroger s’il existe vraiment des contrôleurs des prix dans ce secteur névralgique et s’il y a des contrôles de qualité ? Nous ne pouvons concevoir cette injustifiable spéculation, qui ne dit pas son nom, perpétrée toute honte bue par des contrevenants au verbe facile ». Des déclarations analogues et des sous entendus lourds de sens, ont été formulés par la plupart d’autres interlocuteurs abordés à ce propos. Dans ce piètre constat, la palme revient incontestablement aux établissements de commerces, autorisés et/ou informels, versés dans la vente de l’alimentation générale installés dans le chef-lieu. « Des clients impassibles ont été grandement choqués en consultant leur addition après avoir effectué des achats dictés par la nécessité de la cuisine quotidienne ces derniers jours » ont déploré avec une humeur bilieuse des ménagères, habitués de l’ex-marché communal des fruits et légumes d’Aïn El Turck. Il convient de signaler que tous nos interlocuteurs revendiquent à l’unanimité une opération d’assainissement dans le secteur du commerce et ce, à travers des mesures répressives, qui selon leurs déclarations « contribuerons grandement à calmer les ardeurs de la spéculation, qui a pris une ampleur démesurée depuis l’entame de l’année. Nous sollicitons les responsables concernés pour arrêter cette incongrue hémorragie ».