O.K / A.Y

La série d’agressions sur le corps enseignant fait craindre le pire à Oran, où le nombre de cas signalés inquiète au plus haut point, à l’exemple du lycée Omar Mokhtar sis à hayAkid Lotfi où il a été signalé une double-série d’agressions successives, et dont a été victime une professeur de langue arabe après avoir subi des propos injurieux et autre langage obscène proférés par une élève de Terminale Lettres. Un incident qui a provoqué un arrêt des cours et un sit in de protestation qui a duré toute une semaine, au terme desquels il est enregistré le retour en classe de l’élève mise en cause, comme si rien ne s’est produit. Un retour mal accueilli et mal accepté, et par le corps enseignant, la majorité des élèves, ainsi que par le personnel administratif du même établissement, pour être resté impuni. Aussi, à son retour sur les bancs de classe, profitant du constat d’indifférence et d’impunité affichées par les gestionnaires du secteur, la même élève, franchit un autre pas dans son insolence, en allant cette fois-ci, toutes incisives déployées, ongles aiguisés et langue bien fourchue, jeter son dévolu sur son professeur de langue espagnole, une enseignante très estimée parmi ses pairs, collègues, administration du lycée et même au milieu des apprenants qui lui ont manifesté leur solidarité. Signalons que la présente saison est la pire des saisons dans la wilaya d’Oran, qui s’est distinguée par une série d’agressions du corps enseignant et des gestionnaires d’établissements scolaires. Un état d’alarme réel déferle sur les institutions scolaires où les syndicats tirent la sonnette d’alerte pour revendiquer en urgence la promulgation de textes juridiques liés à la protection des enseignants et des gestionnaires du secteur dans le cadre de leurs nobles missions, sachant que le phénomène des agressions et des menaces à l’encontre des messagers du savoir ont dépassé le seuil de la tolérance pour atteindre la rue, à l’instar du drame vécu par une enseignante dans un CEM implanté à la commune de Gdyel, qui a fait l’objet de menaces de mort prodiguées par la bande de voleurs de métal au cas elle les dénoncerait. Un drame !