Ahmed Yacine / R. L

C’est la brigade anti-stups de la sureté de la wilaya d’Oran qui ira au bout de l’enquête pour faire tomber un réseau transfrontalier de trafic et de vente de psychotrope dont les ramifications s’étendent du centre du pays à Oran puis à la bande frontalière ouest. Sur la base d’informations collectées sur le terrain, quant à l’existence d’une ramification activant dans la revente de psychotropes Prégabaline 300 mg, les policiers vont décider d’aller à la source du réseau dans la wilaya de Blida. Grâce à l’infiltration d’un flic qui va jouer le rôle d’un dealer oranais, le responsable du réseau, un certain ‘’Z.M’’ habitant à Boufarik, va tomber dans le piège et entamer une transaction de grosse livraison de psychotrope, soit 14.800 comprimés, d’une valeur marchande de 01 milliard de centimes. Rendez-vous est donné dans un café pour finaliser la transaction, le temps de ramener la « marchandise », dissimulée dans le cimetière de la ville de Soumaâ (wilaya de Blida). Z.M et ses acolytes vont alors découvrir que leurs clients sont en fait des policiers. Pris en flagrant délit de trafic et arrêtés, les trafiquants seront alors transférés à Oran pour complément d’enquête. La brigade des stups va alors découvrir qu’une autre tête du réseau active du coté marocain et fait travailler des jeunes chômeurs à Oujda, Maghnia, Bab el Assa et Sebdou, des petits soldats du trafic qu’on nomme « saraf ». Une partie du réseau a été ainsi démantelé et plusieurs personnes arrêtées. Le juge d’instruction du tribunal de Filaoucène va transcrire les révélations des éléments du réseau dont Z.M. et deux frères qui vont reconnaitre les accusations portées contre eux dont association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants. Cependant deux autres personnes arrêtées dans cette affaire vont clamer leur ignorance totale du trafic. Le premier, qui s’est dit gardien de parking, avancera qu’il ignorait tout de ce business et n’a fait qu’accompagner l’un des trafiquants. Le second, originaire de Maghnia, qui avait pour mission de récupérer l’argent de la transaction, dira qu’il a reçu un coup de téléphone de France pour qu’il récupère une somme d’argent correspondant à la vente d’une maison. Le juge ordonnera une prolongation des délibérations jusqu’à la semaine prochaine, tandis que le représentant du ministère public a demandé contre eux une peine de 10 ans de prison.