O.K / H.N
Les professionnels de la corporation à Oran ont initié des rencontres-débats liés aux projets de la loi organique et celle relative à la presse écrite, électronique et audio visuelle, dans un conclave qui s’est déroulé au niveau du siège du journal El Djoumhouria, en présence des parlementaires indépendants, ainsi que des représentants des partis El Moustakbal, El Bina et Taj. Les débats ont été principalement axés sur les insuffisances relevées dans les deux projets de loi, les membres de la corporation invitant les pouvoirs publics à une révision du moule réglementaire proposé pour une meilleure prise en charge des réalités du terrain et des contraintes subies quotidiennement par le journaliste dans le cadre de ses missions, en appelant une meilleure protection de ce dernier à même de pouvoir transmettre l’information réelle. Egalement, la nécessité pour les responsables à faciliter la tâche aux représentants de la presse par une information juste et réelle, transparente et non l’inverse, conformément au code de l’information, ainsi que l’annulation de toute poursuite judiciaire adaptée à une concrète liberté d’informer et de s’exprimer. Les journalistes présents ont mis l’accent également sur le fait que le projet de la loi organique répond aux dispositions contenues dans la Constitution de 2020, précisant que certaines clauses projetées doivent être adaptées aux missions dévolues dans le sens de garantir plus de liberté de manœuvre, ainsi qu’à la protection du journaliste dans la transmission de l’information loin des contraintes de poursuites judiciaires jusque là appliquées. Et de préciser que la loi organique en gestation n’a pas pris en considération certains aspects liés à l’identification des sources d’information au niveau des institutions publiques, à l’exemple de l’article 04, laissant planer un certain flou, en proposant de préciser la seule source, celle de la cellule d’information instituée au niveau des institutions publiques et privées. Le manque de clarté dans les méthodes de travail vis-à-vis de la source d’information pour recueillir l’information réelle à été également relevé. Quand à l’article 19 lié à l’octroi de la carte de journaliste professionnel, il a été souligné que l’organe employeur est seul habilité à octroyer ladite carte, lui endossant la responsabilité des sanctions prises, tout en mettant en relief le flou qui entoure la clause suscitée. La journaliste Samia Djebbar du journal Jeunesse Algérienne a abordé les problèmes liés à la protection socio-professionnelle du journaliste. Aussi, il est proposé à concrétiser le principe du Droit à l’information en toute transparence et sans condition. Le rédacteur du journal Eddiwan, Lakhdar Mohamed, a quand à lui exposé les conditions de travail ainsi que la précision des sources d’information précitées à l’exemple des cellules d’information instituées, rappelant à cet effet, que la wilaya d’Oran est démunie de ce genre de structure. Au terme de ce conclave, les représentants de la corporation d’Oran ont souhaité à ne plus laisser champ libre aux détenteurs d’argent à investir la corporation, souhaitant également la prise en charge des doléances soulevées ainsi que la préservation des relations avec toutes les catégories sociales des différents secteurs.