H. Nacéra

Oran reste candidate pour accueillir le 11ème congrès du parti Front de libération nationale, dont la date n’a pas encore été fixée, ni le lieu d’ailleurs. Le FLN s’enfonce dans l’expectative en ajournant, encore et toujours, la liste des délégués qui devront prendre part à ce congrès annoncé préalablement à la rentrée, ensuite à fin 2022. D’aucun ne comprenne cette série de reports et beaucoup d’observateurs de la scène politique estiment que le secrétaire général du FLN Abou El Fadhl Baadji entretient volontairement le flou. Mais pour quel dessein ?
En tout état de cause voilà que des informations font part de la possibilité d’organiser le congrès à Oran, puisque toues les moyens y sont favorables. D’abord les infrastructures et ensuite des militants qui ont su faire front derrière le SG et ont pu mener les assises pour désigner les délégués dans un calme relatif. Ainsi ces indicateurs de sérénité politique, qui fait défaut dans d’autres régions du pays, pourrait conduire à organiser la grande messe du FLN à Oran. En effet, tout au long des étapes préparatoires du congrès, l’on a assisté à une réunification des rangs entre les mouhafadas d’Oran-centre, d’Arzew et d’Es Sénia. Toutefois des divisions jugées « circonstancielles », ont par le passé déteint sur l’activité partisane ce qui a eu comme effet immédiat un FLN amoindri lors des législatives et des locales. Un comité de transition a alors été créé pour réunifier les rangs et relancer les activités politiques. D’ailleurs à Oran, les communiqués remettant en cause Abou El Fadhl Baadji n’ont jamais été légion et se comptent sur les doigts d’une seule main. Ainsi les milieux politiques considèrent que la tenue de la conférence à Oran est idéale pour assurer calme et succès, wilaya qui dispose d’un village méditerranéen pouvant accueillir jusqu’à 4000 personnes.
En revanche, à l’heure actuelle, il semblerait qu’aucun cadre ou dirigeant du Front de libération nationale ait exprimé son intention officielle de briguer la tête du parti. Quelques échos cependant qui alimentent les coulisses, à savoir le retour de Abdel Aziz Belkhadem et de Mohamed Djemaï, tandis que certains avancent d’autres noms comme Ahmed Zeghdar, l’actuel ministre, et Ahmad Benaï, le sénateur connu pour représenter l’aile anti Baadji.