H. N

Suite à des instructions visant à réhabiliter les zones classées comme patrimoine historique d’Oran, une importante opération de déblaiement a été entamée mardi, dans le quartier antique de Sidi El Houari. Cette opération vise selon ces initiateurs au déblayage des résidus d’écroulement des vieux bâtis et des déchets domestiques et l’élimination de tout danger.
La question du patrimoine historique d’Oran est devenue une ligne rouge. En ce sens que les différents services de la Direction de la culture œuvrent à la protéger de quelque façon que ce soit. Récemment, dans le quartier antique de Sidi El Houari, et plus précisément à la place de la Révolution, les travaux d’une construction immobilière ont été interrompus par le gel du permis de construire. Le projet de ce promoteur a été considéré comme contraire à la loi concernant la protection du patrimoine. Cette intervention fait suite à une autre décision d’arrêt de constructions de deux bâtisses sur le site archéologique de Portus Magnus (Port des Dieux) situé à Béthioua, également contraire à la Loi sur la protection du patrimoine.
Le propriétaire avait entamé les travaux sans permis. Signalons par ailleurs que la politique de négligence du quartier antique de Sidi El Houari a ouvert la porte à la mafia de la récupération du fer ainsi qu’aux hordes d’énergumènes qui ont pris d’assaut le vieux quartier, démolissant du coup des pans entiers de bâtiments qui auraient pu être restaurés.
Certains observateurs à Oran ont émis des doutes quant au silence des différents responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya et qu’ils accusent d’avoir laissés les choses se dégrader sans intervenir. Alors que d’autres les accusent directement de complaisance dans le but de ternir l’image de la cité et en donnent pour exemple la destruction de monuments et de sites archéologiques et ce en les laissant dépérir et en proie aux aléas de l’érosion et du vandalisme.