Nacera. H.

Dans une lettre de protestation adressée au Directeur de l’éducation de la wilaya d’Oran, de nombreux parents d’élèves ont exprimé leur refus total de transférer leurs enfants, à l’orée de la rentrée scolaire 2023 / 2024, du CEM Rabeh Amerat , au CEM Ibn Battouta, situé à Sidi El Houari, rejetant l’argument avancé par la Direction de l’Education, à savoir sa conversion en un lycée.
Une décision irréfléchie qui privera nos enfants de la rentrée scolaire
Les parents d’élèves du CEM Amerat ont choisi de prendre les mesures appropriées pour garantir le droit de leurs enfants à une rentrée scolaire calme en soumettant une lettre de protestation à la Direction de l’Education, responsable de cette décision de convertir le CEM en un lycée tout en transférant leurs jeunes enfants pour étudier à des kilomètres de leurs lieu de résidence. Les parents s’interrogeant aussi sur ce qu’ils qualifient de décision irréfléchie qui, disent-ils, ne fera qu’apporter des ennuis et des difficultés. Les parents d’élèves ont en effet exprimé leur étonnement quant au recours des responsables de l’éducation aux solutions de bricolage pour la scolarisation de leurs enfants, sachant que le lycée Kadiri Houcine a été fermé pour cause de vétusté, le bon sens voudrait qu’on en réalise un nouveau au quartier de Sidi El Houari. Vu les circonstances, l’année passée, ces même parents d’élèves, dépités, avaient accepté le compromis qu’on leur avait imposé à savoir que leurs enfants soient dispatchés au niveau des établissements secondaires Ibn Battouta et Rabeh Amerat à raison de 300 élèves par lycée. Les parents protestataires, résignés, ont accepté cette solution du système à deux groupes en attendant une solution définitive. Les parents d’élèves ont souligné en outre que leur protestation était pacifique, raison pour laquelle, ils ont envoyé des délégués à la Direction de l’éducation en les informant dans une lettre de protestation qu’ils refusent catégoriquement la solution du transfert, et qu’ils enverront une lettre recommandée par voie postale pour qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires afin de permettre à leurs enfants de bénéficier d’une solution équitable.
Pour rappel, le CEM Rabeh Amerat, est situé dans le vieil Oran, au quartier de Sid El Houari, perché en hauteur sous le mont Murdjadjo. La plupart des élèves qui y sont scolarisés habitent le quartier de Sidi El-Houari, dans les bâtiments du martyr Si El Toufik, terrain Chabat, ainsi que Hai Sanaouber ex les planteurs. Il est aussi connu que ces quartiers sont éloignés du CEM Rabeh Amerat, et les élèves effectuent quotidiennement des ‘’ascensions’’ sur la route des planteurs comme l’ont expliqué les parents. Des parents, qui expriment leurs colère et leurs désarroi de voir leurs enfants privés de moyens de transport. Alors qu’aujourd’hui, leurs enfants sont transférés vers un établissement encore plus éloigné, ils s’interrogeant sur les motifs ayant poussé à cette décision, qualifiée d’arbitraire. Les parents, en appellent au directeur de l’Education pour qu’il prenne une position qui soit équitable pour les élèves à l’instar de celle prise l’an dernier.
Les parents ont émis un appel de détresse dans une lettre de protestation dont CAP DZ a été destinataire d’une copie et intitulée « Une décision irréfléchie qui privera nos enfants de la rentrée scolaire ».
Qu’en est-il du nouveau projet du lycée de Sid El Houari pour mettre fin aux manifestations ?
Contacté par le journal CAP DZ, la Fédération des parents d’élèves a déclaré ne pas être au courant. Selon son porte parole, M. Kamel Mohamed, le quartier de Sidi El Houari manque effectivement d’établissement secondaire, surtout après la fermeture il y a deux ans, du lycée Kadiri Houcine. Cependant pour des rasions liées à l’absence d’assiettes de terrain sélectionnée, la situation est restée telle quelle. Proposition a été faite pour la réalisation d’un nouvel établissement mais les choses sont restées au stade de projet.